> Le webcomics qui envoie du petit bois

Fantasia: Random Evolved

Fantasia: Random Evolved
Pierre
2 commentaires
Ok, c’est pas normalement quelque chose que je fais, mais comme vous m’êtes sympathiques, je veux bien vous confier mon secret :
J’ai testé un jeu Disney.
Même que c’était un jeu Kinect.
Avec du Lady Gaga.

Et bah j’ai bien aimé.

Faut dire que tout s’est passé très très vite, j’ai vu passer le logo Harmonix, j’ai téléchargé la démo depuis le boulot et en rentrant, c’était installé. Avec un gros logo et une notification dans le novlangue Microsoft : “Fantasia machin chouette est prêt à jouer”.
Ah bah s’il est prêt, est-ce que moi je le suis ?

J’ai fermé les volets, monté le son et lancé la démo.
Ho je vous rassure tout de suite, j’ai bien tenté de faire signe à la console depuis mon canapé comme me l’a bien appris Zoo Tycoon, mais hélas, il a bien fallu se rendre à l’évidence le jeu insiste très fort sur le déplacement de mon postérieur, alors c’est parti, debout, au milieu de mon salon en train de faire des coucous à ma console comme en 2007.

Tout de suite on voit que le jeu récupère à son compte la détection simplifiée façon Ubisoft : au lieu de chercher absolument à identifier les parties de votre corps et confondant systématiquement les jambes et les coudes, la table basse avec le sol et le chien du voisin avec un deuxième joueur, le jeu se contente d’identifier une forme générale en relief sans chercher à y superposer le mapping d’un squelette.
Et c’est en fait ce qui rend l’utilisation du jeu aussi agréable.

Une fois la musique lancée, différentes formes apparaissent nécessitant de réaliser des mouvements de bras de plusieurs natures : direction dans l’espace façon chef d’orchestre, punch vers l’avant ou maintient de position avec ou sans mouvement, le tout pouvant bien sûr se combiner pour des séquences plus ou moins complexes.

Je ne vais pas mentir, la première partie est catastrophique, avec mon contre-sens du rythme légendaire j’ai raté la plupart des notes, ce qui non seulement provoque une baisse du son de la musique jouée (riff, instru, voix) mais aussi, et c’est bien plus pénible, un petit commentaire narquois de la part d’une voix off insupportable.

Mais après quelques essais, et une fois qu’on a pigé le principe, le système marche étonnamment bien. En fait, on ressent le même feeling que sur Guitar Hero où les trois notes qui paraissent impossible à entrer d’affilée au début semblent être impossible à manquer par la suite. Comme quoi ces années à faire du jeu de guitare en plastique ont payé puisque toute la gestion du rythme visuel est conservée et j’en suis vite arrivé au point où je cherchais un peu plus de challenge.

Et le challenge je l’ai trouvé en quittant le tutoriel et en lançant l’une des chansons plus poussée et ho boy, j’ai senti la même chose qu’en essayant de sauter quelques leçons d’allemand sur Duo Lingo : tout ce que je pensais acquis n’était qu’une simple palette qu’il faut combiner, mixer et remanier pour créer du sens. Les enchaînements que le tuto présente doivent en réalité être exécutés à deux mains et avec une certaine vélocité.

Du coup tant pis si le jeu n’a absolument aucune cohérence, si la voix off et la licence Disney semblent le destiner aux gosses alors que la difficulté semble l’adresser aux pros du rythme. Tant pis si Dvorak et Mozart doivent partager l’affiche avec Nicki Minaj et Bruno Mars. Tant pis si le jeu annonce déjà des DLCs alors qu’il est vendu plein pot et tant pis si je ressemble tellement à Carlton les soirs dans mon salon que c’en est embarrassant : ce que j’ai testé ne ressemblait à rien de ce que j’ai vu sur Kinect jusqu’à présent et j’ai la ferme intention de voir combien de temps ça va m’occuper.

Mais, heu, vous irez pas le répéter hein ?

Commentaires