Oui, on a déjà mentionné le sujet, mais les japonais adorent les cross-over. Selon le bon vieux concept du plus t’en mets, mieux c’est, ça fait un certain temps que les jeux de combats japonais essayent de compiler les roster provenant de plusieurs franchises. Compatibles, comparables ou juste purement random pour du big super happy fun fun, là n’est pas la question, on a des licences, il faut en faire quelque chose.
Ça a commencé relativement sagement chez Capcom avec du X-Men vs. Street Fighters, qu’importe si ces deux univers n’ont absolument rien en commun, ça agrandissait le tableau de personnages, et c’était bien tout ce qui comptait. Enfin, c’est ce qu’on s’est dit à l’époque. Puis on a agrandi un peu des deux côtés en piochant chez tout Marvel, ou tout Capcom, puis ça a très vite dégénéré avec les jeux de la concurrence, en alternant la franchise leader selon le sens du vent.
Aujourd’hui ça part dans tous les sens, Lost Planet qui se croise à Gears of War, Resident Evil qui s’invite dans Left 4 Dead, même si la limite semble avoir été pulvérisée par Project X Zone qui reprend les univers de Namco-Bandai, Sega et Capcom et mixe le tout joyeusement en envoyant valdinguer toute vague notion de cohérence qui pourrait avoir survécu.
On nage donc dans du fan service ultime où réaliser des fantasmes de joueurs (ou plus vraisemblablement leur présenter ce qui aurait du être leurs fantasmes) domine loin devant l’idée de faire un titre innovant.
Plus encore qu’une suite bas de gamme, on repack, on additionne et on encaisse selon une logique imparable du 1+1+...= beaucoup d’argent.
Mario Party est moins attractif qu’avant ? Ajoutez-y Sonic pour un remake de track & field!
Le dernier Smash Bros s’est révélé décevant ? Mixez donc cinq jeux de plus, ça le rendra meilleur.
A vrai dire, on n'est même plus dans du jeu vidéo, on vend du Multi-vitaminé -12 fruits inclus dont la Goyave en exclusivité Tropicana - on vend du bouquet de chaînes satellite - Mais évidemment qu'on vous a mis le bundle avec Equida et Chasse & Pêche - rien de plus, rien de moins.
Pourtant il n'y a que dans la tête des éditeurs qu’additionner les moins peut faire un semblant de plus. Ce vague mod zombifié d'Half-Life qu'est Left 4 Dead n'a pas besoin de ce cheval de trait à bout de souffle qu'est Resident Evil. Chacune de ces franchises a ses défauts intrinsèques qui nécessitent un remaniement en profondeur et certainement pas un cumul des tares.
Pourtant le succès est bien là, lui, présent faute d'imagination ou de créativité de quelque sorte que ce soit. Car une force à l'oeuvre, d'une puissance folle est à la source de cette équation bassement pécuniaire : le fanboyisme. Celui-là même qui conduit Marvel a faire péter le boxoffice à grand coups d'Avengers. Celui qui permet à Mario de récolter plus de pièces que Picsou peut en compter dès qu'il fait intervenir ses potes.
Et le fanboyisme, on peut le contester, on peut s'en désespérer. Il reste bien du côté des joueurs et non des éditeurs.
Ça a commencé relativement sagement chez Capcom avec du X-Men vs. Street Fighters, qu’importe si ces deux univers n’ont absolument rien en commun, ça agrandissait le tableau de personnages, et c’était bien tout ce qui comptait. Enfin, c’est ce qu’on s’est dit à l’époque. Puis on a agrandi un peu des deux côtés en piochant chez tout Marvel, ou tout Capcom, puis ça a très vite dégénéré avec les jeux de la concurrence, en alternant la franchise leader selon le sens du vent.
Aujourd’hui ça part dans tous les sens, Lost Planet qui se croise à Gears of War, Resident Evil qui s’invite dans Left 4 Dead, même si la limite semble avoir été pulvérisée par Project X Zone qui reprend les univers de Namco-Bandai, Sega et Capcom et mixe le tout joyeusement en envoyant valdinguer toute vague notion de cohérence qui pourrait avoir survécu.
On nage donc dans du fan service ultime où réaliser des fantasmes de joueurs (ou plus vraisemblablement leur présenter ce qui aurait du être leurs fantasmes) domine loin devant l’idée de faire un titre innovant.
Plus encore qu’une suite bas de gamme, on repack, on additionne et on encaisse selon une logique imparable du 1+1+...= beaucoup d’argent.
Mario Party est moins attractif qu’avant ? Ajoutez-y Sonic pour un remake de track & field!
Le dernier Smash Bros s’est révélé décevant ? Mixez donc cinq jeux de plus, ça le rendra meilleur.
A vrai dire, on n'est même plus dans du jeu vidéo, on vend du Multi-vitaminé -12 fruits inclus dont la Goyave en exclusivité Tropicana - on vend du bouquet de chaînes satellite - Mais évidemment qu'on vous a mis le bundle avec Equida et Chasse & Pêche - rien de plus, rien de moins.
Pourtant il n'y a que dans la tête des éditeurs qu’additionner les moins peut faire un semblant de plus. Ce vague mod zombifié d'Half-Life qu'est Left 4 Dead n'a pas besoin de ce cheval de trait à bout de souffle qu'est Resident Evil. Chacune de ces franchises a ses défauts intrinsèques qui nécessitent un remaniement en profondeur et certainement pas un cumul des tares.
Pourtant le succès est bien là, lui, présent faute d'imagination ou de créativité de quelque sorte que ce soit. Car une force à l'oeuvre, d'une puissance folle est à la source de cette équation bassement pécuniaire : le fanboyisme. Celui-là même qui conduit Marvel a faire péter le boxoffice à grand coups d'Avengers. Celui qui permet à Mario de récolter plus de pièces que Picsou peut en compter dès qu'il fait intervenir ses potes.
Et le fanboyisme, on peut le contester, on peut s'en désespérer. Il reste bien du côté des joueurs et non des éditeurs.
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