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Tour par tour

Tour par tour
Pierre
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C’est une sorte de vieille rengaine. Onze épisodes d’essentiellement la même chose et pourtant il y a toujours des grands reporters qui arrivent à découvrir le jeu. Cette année c’est au tour de Kotaku qui, très enthousiaste recommande vivement l’achat suite à une sorte de révélation : “Je n’avais jamais gratté aussi loin les mécaniques d’un Call of Duty. Je n’avais jamais réellement voulu. Plus j’explore ces systèmes, plus je suis à l’aise dans le jeu et plus mon pseudo monte dans le classement post-match.”

Ça ne lui aura pris que onze épisodes pour comprendre ce qui peut plaire aux djeunz dans Call of Duty, j’imagine qu’il vaut mieux tard que jamais. Cela dit et si je peux me permettre d'interpréter les notes dégueulasses des utilisateurs on ne reproche pas à Call of Duty un mauvais gameplay. Hell, on ne reproche même pas à Call of Duty un manque de profondeur ou une histoire stupide.

Ce qu’on reproche à Call of Duty c’est que ça fait onze ans qu’on nous claque peu ou prou la même soupe au même assaisonnement et que ça commence à se voir un peu.

Notez que je comprends bien la technique : les mecs qui jouent réellement à Call of Duty dans les rédactions n’ont pas envie d’en faire le test puisque ça reviendrait à prendre du recul et à analyser ce qui n’a pas lieu d’être. Autant refiler le bousin à quelqu’un qui s’en tape et qui pourra avoir un regard neuf sur la série. Dommage que le manque de neuf soit justement le point à mettre en avant.

Parce qu’au final pourquoi même s’encombrer d’une review du Call of Duty de l’année ? A qui ces pages sont-elles destinées ? Certainement pas aux fans qui ont déjà précommandé leur épisode pour obtenir un demi-bonus in-game. Encore moins les haters qui ont de toute manière décidé depuis bien longtemps que Call of Duty serait un jeu de merde.

Restent les gens qui n’ont pas encore tenté leur chance et pour lesquels un vague rappel façon Nofrag devrait suffire, nan ?

Pas forcément si l’on regarde les chiffres de ventes avec une claire tendance à la baisse des preorders au bénéfice des ventes de fin d’année, soit les incentives sont de moins en moins intéressant, soit les gens attendent réellement les scores avant achat.

Plus intéressant, le fait que Advanced Warfighter, cette mouture 2014 donc, fait un peu mieux que Ghost mais toujours moitié moins que Black Ops II, en termes de ventes. Ce qui peut avoir deux explications plausibles : soit les gens achètent désormais massivement en démat’ sur le PSN, XBL et Steam en sortant ainsi une partie considérable des ventes réelles des charts. Ou alors la recette CoD est effectivement cassée et les gens ont de moins en moins envie de relancer le même jeu que l’année dernière.

De quoi largement rassurer Activision dans sa décision de miser à long terme sur un second canasson, avec des chiffres de vente parlants. Bien plus que n’importe quel verdict de review en tout cas.

Non la seule chose que la bande à Bobby peut retenir de tout ce raffut, c’est qu’il vaut mieux miser sur Spacey que sur Dinklage.

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