En 1996, Duke Nukem 3D était considéré comme ce qui se faisait de plus violent en termes de jeux vidéo, ou pas loin. Il y avait du sang, des tripes et occasionnellement des explosions de boyaux. Et pourtant ça suffisait pour affoler les foules, Familles de France en tête.
Mais Duke n’était pas un enfant de cœur et le gore correspondait à l’esprit général du jeu.
Ce qui m’a impressionné dans Assassin’s Creed Unity et Dragon Age Inquisition, c’est que pour des jeux ne cherchant pas particulièrement l’effet de sensation et de violence, les combats sont pour le moins sanglant ! À chaque coup de lame, ce sont des hectolitres de sang qui viennent éclabousser les personnages dans un espèce de grand délire gore qui semble un peu hors sujet dans le contexte respectif des deux jeux.
L’idée est encore plus frappante lorsqu’on entre dans une phase de dialogue ou une cinématique au cours de laquelle Arno demande à un PNJ de lui accorder sa confiance ou un PNJ de Dragon Age vient demander de l’aide : “Ho, vous m’avez l’air de quelqu’un de confiance, pouvez-vous m’aider ?”.
Bah oui, après tout qu’est-ce qui inspire plus confiance qu’un groupe de trois soldats guidés par un mercenaire à l’arme et armure baignant dans le sang ?
Ce qui au final fait quand même se poser des questions quand au sérieux de toute cette affaire. Je veux dire dans Dragon Age, on incarne littéralement l’inquisition. Est-ce que quelqu’un chez Bioware s’est réellement demandé ce que ça pouvait évoquer comme légers troubles historiques ?
On joue un personnage qui se fait un peu passer pour le Jésus local et qui commence à arpenter tranquillou un monde à la tête de l’inquisition pour essayer de rétablir un peu d’ordre entre deux villages foutus à feu et à sang.
Le feu c’est celui que balancent les dragons qui volettent ça et là comme des perroquets à la fête foraine et le sang, comme mentionné ci-dessus, c’est à nous de le répandre, un templier à la fois.
Si ça ressemble pas de très près à une simulation de psychopathe illuminé guru-to-be, je sais pas trop ce que c’est.
Alors de temps en temps on tombe sur une fosse de PNJs un peu plus sceptiques qui remettent toutes ces conneries en questions, tout à fait littéralement là encore : “Mais, vous croyez VRAIMENT que vous êtes jésus ?” et le choix de réponse est assez orienté, de l’ordre de :
-OUI
-TOUT À FAIT
-SANS DOUTE
-C’EST CE QU’ELLES DISENT TOUTES
Si, vraiment, un peu embêtant d’après mes critères pourtant pas bien élevés quand il s’agit de faire le mal (après tout, je vends bien des Free-to-Play).
Assassin’s Creed bon, c’est plus attendu. Déjà parce que bon, on joue un type qui appartient à l’ordre des ASSASSINS, et que ça sonne pas tout à fait comme une amicale de vieux potes qui organisent des soirées bridges. Mais aussi, et étonnamment surtout, parce que les différentes équipes d’Ubisoft ont, les unes après les autres, pris un malin plaisir à modifier ce que signifie la confrérie des assassins en les faisant passer de “gentils”, à “gentils aux méthodes radicales”, à “gentils mais un peu borderlines quand même”, à “fuck that shit vous êtes un templier maintenant et ça change absolument rien à la donne !”.
Jusqu’à Assassin’s Creed IV, où le personnage s’en moque à peu près autant que le joueur et passe d’un bord à l’autre comme un chanteur de l’eurovision.
Alors OK, pourquoi pas, après tout moi je suis là pour zigouiller des gens, et depuis le début de la partie ce sont de toute manière les pauvres gardes qui prennent le plus cher. Mais il fallait pas en vouloir autant aux gens de courir dans Paris aussi.
Comme quoi, même si c’est l’humour gras de Duke Nukem qui faisait peur à Familles de France, le nombre de meurtres d’innocents effectués par les héros modernes et profonds des AAA actuels devrait ébranler les convictions des défenseurs de la jeunesse moderne. Mais visiblement ça n’a pas l’air d’intéresser les foules.
Mais Duke n’était pas un enfant de cœur et le gore correspondait à l’esprit général du jeu.
Ce qui m’a impressionné dans Assassin’s Creed Unity et Dragon Age Inquisition, c’est que pour des jeux ne cherchant pas particulièrement l’effet de sensation et de violence, les combats sont pour le moins sanglant ! À chaque coup de lame, ce sont des hectolitres de sang qui viennent éclabousser les personnages dans un espèce de grand délire gore qui semble un peu hors sujet dans le contexte respectif des deux jeux.
L’idée est encore plus frappante lorsqu’on entre dans une phase de dialogue ou une cinématique au cours de laquelle Arno demande à un PNJ de lui accorder sa confiance ou un PNJ de Dragon Age vient demander de l’aide : “Ho, vous m’avez l’air de quelqu’un de confiance, pouvez-vous m’aider ?”.
Bah oui, après tout qu’est-ce qui inspire plus confiance qu’un groupe de trois soldats guidés par un mercenaire à l’arme et armure baignant dans le sang ?
Ce qui au final fait quand même se poser des questions quand au sérieux de toute cette affaire. Je veux dire dans Dragon Age, on incarne littéralement l’inquisition. Est-ce que quelqu’un chez Bioware s’est réellement demandé ce que ça pouvait évoquer comme légers troubles historiques ?
On joue un personnage qui se fait un peu passer pour le Jésus local et qui commence à arpenter tranquillou un monde à la tête de l’inquisition pour essayer de rétablir un peu d’ordre entre deux villages foutus à feu et à sang.
Le feu c’est celui que balancent les dragons qui volettent ça et là comme des perroquets à la fête foraine et le sang, comme mentionné ci-dessus, c’est à nous de le répandre, un templier à la fois.
Si ça ressemble pas de très près à une simulation de psychopathe illuminé guru-to-be, je sais pas trop ce que c’est.
Alors de temps en temps on tombe sur une fosse de PNJs un peu plus sceptiques qui remettent toutes ces conneries en questions, tout à fait littéralement là encore : “Mais, vous croyez VRAIMENT que vous êtes jésus ?” et le choix de réponse est assez orienté, de l’ordre de :
-OUI
-TOUT À FAIT
-SANS DOUTE
-C’EST CE QU’ELLES DISENT TOUTES
Si, vraiment, un peu embêtant d’après mes critères pourtant pas bien élevés quand il s’agit de faire le mal (après tout, je vends bien des Free-to-Play).
Assassin’s Creed bon, c’est plus attendu. Déjà parce que bon, on joue un type qui appartient à l’ordre des ASSASSINS, et que ça sonne pas tout à fait comme une amicale de vieux potes qui organisent des soirées bridges. Mais aussi, et étonnamment surtout, parce que les différentes équipes d’Ubisoft ont, les unes après les autres, pris un malin plaisir à modifier ce que signifie la confrérie des assassins en les faisant passer de “gentils”, à “gentils aux méthodes radicales”, à “gentils mais un peu borderlines quand même”, à “fuck that shit vous êtes un templier maintenant et ça change absolument rien à la donne !”.
Jusqu’à Assassin’s Creed IV, où le personnage s’en moque à peu près autant que le joueur et passe d’un bord à l’autre comme un chanteur de l’eurovision.
Alors OK, pourquoi pas, après tout moi je suis là pour zigouiller des gens, et depuis le début de la partie ce sont de toute manière les pauvres gardes qui prennent le plus cher. Mais il fallait pas en vouloir autant aux gens de courir dans Paris aussi.
Comme quoi, même si c’est l’humour gras de Duke Nukem qui faisait peur à Familles de France, le nombre de meurtres d’innocents effectués par les héros modernes et profonds des AAA actuels devrait ébranler les convictions des défenseurs de la jeunesse moderne. Mais visiblement ça n’a pas l’air d’intéresser les foules.
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