Quand je vais chez Carrefour j’attends d’avoir du choix. Je veux du pâté discounts sans marque, je veux du mousson de canard marque blanche entrée de gamme, je veux de la terrine reflet de France, je veux du bloc de foie gras Labeyrie et je veux des foies gras Fauchon qui coûtent un mois de salaire.
Quand je vais sur un marché bio garanti petit producteur terroir je veux de la qualité, je veux prendre n’importe quel bocal et en avoir pour mon pognon.
Et je crois que le moment est venu pour Valve de décider une fois pour toute s’ils veulent être un hypermarché du démat’ ou une coopérative de qualité, parce qu’on arrive de toute évidence aux limites de leur modèle.
Un modèle qui consiste principalement à vouloir tout avoir à partir du moment où quelqu’un chez Valve trouve ça cool.
Voyez-vous, il y a quelques années, la bande à Newell avait fait sensation en révélant au monde l’utilisation d’une structure plate sans hiérarchie ou les employés libérés comme des ingénieurs à une convention Unix pouvaient choisir leurs projets en fonction de leur goût.
Et tout le monde s’est mis à bosser sur des trucs cools comme Half Life², jusqu’à ce qu’ils se rendent compte qu’ils seraient payés en fonction de ce que rapporteraient les projets sur lesquels ils ont bossés et tout le monde s’est mis à faire des chapeaux pour Team Fortress.
Du coup entre deux concours de DOTA 2, à quelques millions de dollars, les employés de Valve brainstorment un peu sur ce que devrait être le marché du jeu vidéo.
-L’avenir c’est le dématérialisé ! Check.
-L’avenir c’est la plateforme unique de modding ! Check.
-L’avenir c’est les cartes à collectionner pour fabriquer des badges ! Check.
-L’avenir c’est les soldes hallucinantes ! Check.
-L'avenir c'est les logiciels de montage ! Check.
-L'avenir c'est le streaming ! Check.
-L’avenir c’est des curateurs de bon goût ! Check.
-L’avenir c’est la console de jeu ! Heu, presque Check.
Et pendant longtemps le principe de Steam était basé sur celui de l’open bar : les éditeurs et développeurs envoyaient un petit mail, Valve répondait, on signait un contrat et le jeu était lancé. Sauf qu’avec l’explosion du développement indépendant, Valve a vu débouler des milliers de développeurs plus ou moins confirmés désireux de vendre leurs saloperies sur Steam.
Et pour ne pas avoir à embaucher 200 personnes chargées d’envoyer des mails de refus H24, Valve a fait ce qu’ils savent faire le mieux : ils ont refourgué la tache ingrate à la communauté et Steam Greenlight est né.
Deux ans plus tard, Steam Greenlight est désormais laissé entièrement au bon vouloir de la communauté, mais comme chacun sait la communauté a des goûts de chiotte et a donc décidé de voter massivement pour Hatred, un petit shooter isométrique qui n’aurait pas de quoi casser trois pattes à un canard mais qui s’est fait une petite réputation grâce à une violence gratuite et basse du front utilisée comme unique argument de vente. Ça n’a aucun intérêt à part brasser de la polémique idiote et quelqu’un chez Valve s’est dit que la pile de pognon sur laquelle il était assis était suffisamment haute pour ne pas avoir à s’emmerder de ce genre de mauvaise presse et a ainsi décidé de retirer le jeu séance tenante.
Retournement de situation quand le développeur vient chouiner sur le net et obtient gain de cause : Hatred est de retour sur Steam, avec excuses de Gabby himself qui semble trancher : Steam est un outil de vente, les gens peuvent y mettre ce qu’ils veulent.
La sélection de jeu étant un boulot ingrat, c’est à la communauté de le faire via le système des curateurs.
Et tant pis si tout le système est profondément biaisé avec des bloggeurs achetés en première ligne des curateurs les plus suivis; si vous voulez du foie gras de qualité, zaviez qu’à pas vous adresser à un magasin qui vend des serpillières.
Quand je vais sur un marché bio garanti petit producteur terroir je veux de la qualité, je veux prendre n’importe quel bocal et en avoir pour mon pognon.
Et je crois que le moment est venu pour Valve de décider une fois pour toute s’ils veulent être un hypermarché du démat’ ou une coopérative de qualité, parce qu’on arrive de toute évidence aux limites de leur modèle.
Un modèle qui consiste principalement à vouloir tout avoir à partir du moment où quelqu’un chez Valve trouve ça cool.
Voyez-vous, il y a quelques années, la bande à Newell avait fait sensation en révélant au monde l’utilisation d’une structure plate sans hiérarchie ou les employés libérés comme des ingénieurs à une convention Unix pouvaient choisir leurs projets en fonction de leur goût.
Et tout le monde s’est mis à bosser sur des trucs cools comme Half Life², jusqu’à ce qu’ils se rendent compte qu’ils seraient payés en fonction de ce que rapporteraient les projets sur lesquels ils ont bossés et tout le monde s’est mis à faire des chapeaux pour Team Fortress.
Du coup entre deux concours de DOTA 2, à quelques millions de dollars, les employés de Valve brainstorment un peu sur ce que devrait être le marché du jeu vidéo.
-L’avenir c’est le dématérialisé ! Check.
-L’avenir c’est la plateforme unique de modding ! Check.
-L’avenir c’est les cartes à collectionner pour fabriquer des badges ! Check.
-L’avenir c’est les soldes hallucinantes ! Check.
-L'avenir c'est les logiciels de montage ! Check.
-L'avenir c'est le streaming ! Check.
-L’avenir c’est des curateurs de bon goût ! Check.
-L’avenir c’est la console de jeu ! Heu, presque Check.
Et pendant longtemps le principe de Steam était basé sur celui de l’open bar : les éditeurs et développeurs envoyaient un petit mail, Valve répondait, on signait un contrat et le jeu était lancé. Sauf qu’avec l’explosion du développement indépendant, Valve a vu débouler des milliers de développeurs plus ou moins confirmés désireux de vendre leurs saloperies sur Steam.
Et pour ne pas avoir à embaucher 200 personnes chargées d’envoyer des mails de refus H24, Valve a fait ce qu’ils savent faire le mieux : ils ont refourgué la tache ingrate à la communauté et Steam Greenlight est né.
Deux ans plus tard, Steam Greenlight est désormais laissé entièrement au bon vouloir de la communauté, mais comme chacun sait la communauté a des goûts de chiotte et a donc décidé de voter massivement pour Hatred, un petit shooter isométrique qui n’aurait pas de quoi casser trois pattes à un canard mais qui s’est fait une petite réputation grâce à une violence gratuite et basse du front utilisée comme unique argument de vente. Ça n’a aucun intérêt à part brasser de la polémique idiote et quelqu’un chez Valve s’est dit que la pile de pognon sur laquelle il était assis était suffisamment haute pour ne pas avoir à s’emmerder de ce genre de mauvaise presse et a ainsi décidé de retirer le jeu séance tenante.
Retournement de situation quand le développeur vient chouiner sur le net et obtient gain de cause : Hatred est de retour sur Steam, avec excuses de Gabby himself qui semble trancher : Steam est un outil de vente, les gens peuvent y mettre ce qu’ils veulent.
La sélection de jeu étant un boulot ingrat, c’est à la communauté de le faire via le système des curateurs.
Et tant pis si tout le système est profondément biaisé avec des bloggeurs achetés en première ligne des curateurs les plus suivis; si vous voulez du foie gras de qualité, zaviez qu’à pas vous adresser à un magasin qui vend des serpillières.
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