> Le webcomics sans DLC

Space Monkey

Space Monkey
Pierre
Aucun commentaire
Cette semaine j’ai fait ma première dépense gaming de l’année. C’était pas un jeu, c’était pas un accessoire, c’était pas un kit de vision 3D ou un casque de réalité virtuelle, c’était un disque dur. Un bête disque dur qui ne remplaçait même pas un disque cassé ou en bout de course.

J’ai acheté ce disque parce qu’on nous balance à la gueule gratuitement ou presque plus de jeux que je ne peux en essayer, ça c’est pas nouveau, mais surtout plus de jeux que je ne peux stocker.
De temps en temps je tombe sur quelqu'un qui m’explique qu’il a piraté tel ou tel jeu ou qui a acheté d’occasion tel titre pour seulement 50€ au lieu de 70, autant dire la grosse affaire.
Et je me demande à chaque fois : à quelle époque vivent ces gens ?

60go plus tard je lançais un MMORPG sur lequel des joueurs s’acharnent 20h par semaine depuis 4 ans. Pas un rond pour rentrer dans le bain.
Ce mois-ci sur Xbox, Rayman Legends, Tomb Raider, Bioshock infinite sont en Games with Gold, soit entre 30 et 70 heures de jeu.
Sur PS, Oddworld New ‘n’ Tasty, Soldats Inconnus, OlliOlli2, Counter Spy, Sherlock Holmes, Papo & Yo en PS+, soit 30 à 50h de jeu.

Les jeux ont perdu en prix ce qu’ils ont gagné en taille. Alors que les commentaires Amazon sur les disques durs sont remplis de joueurs console désireux de caser tout ce petit monde, les boites de hardware cherchent des solutions alternatives.

Parmi elles, Nvidia, qui relance l’idée du jeu en Streaming avec son système grid cette fois propulsé par sa nouvelle console android Shield qui promet du streaming en 1080p et 60hz avec un lag minime. Pourtant, comme le note Polygon, Nvidia recommande une connexion à 50Mbps, soit 6.25Mo/seconde et un stellaire 20Go streamé par heure de jeu. Ce qui pose la question : si je peux télécharger 20go de données en une heure, pourquoi aurais-je besoin de stream en premier lieu ?

Steam semble miser sur un chemin un peu différent : le streaming local. Ici pas de connexion internet, pas de ferme de serveurs, pas de souscription onéreuse. Les gens streament leurs jeux depuis leur PC de compétition moche caché dans un bureau sur leur télé du salon équipée d’une petite steam machine, voire d’un plus modeste Steam Link à 50$.

Alors que Sony et MS se chamaillent encore à coups de BluRays, Valve enfonce la porte qu’il a lui-même ouverte : le futur, du moins son futur, c’est une connexion internet, un ordi de brute équipé de disques durs en réseau tel un serveur NAS de jeu et un stream à toutes les télés potentielles de la maison.

Ça sonne un peu complexe pour en vendre à tous les Jean-Jacques du monde, mais les idées un peu complexes c’est ce qui caractérise bien Valve.
Si on voulait rendre le truc plus grand public, il suffirait d’expliquer à madame Michu que sa box internet fonctionne déjà comme ça pour afficher Plus Belle La Vie en HD, en live quand France 3 diffuse ou en différé quand on a appuyé sur le petit bouton rouge pour enregistrer.

Et de là il ne devrait pas être bien difficile installer des app de stream sur les box prochaine génération qui tournent sur du hardware étrangement similaire à une Shield en moins burnée, voire dans les télés elles-mêmes comme le dit Newell lui-même.

Pas de doute le futur du jeu PC s’annonce glorieux pour quiconque aime se vautrer dans son canap. Reste plus qu’à faire des réserves de disques durs.

Aucun commentaire