On a tendance à reléguer le jeu vidéo à une sous-culture peu enviable et peu enviée, un produit que l’on planque un peu sur les dépliants de l’office du tourisme en lui préférant des choses beaucoup plus nobles comme la gastronomie.
Pourtant à y regarder d’un peu plus près, il y a énormément de similitudes entre la dégustation du beaujolais nouveau et la présentation du nouvel Assassin’s Creed : C’est toujours à la même époque chaque année, un peu en avance sur les autres produits du même genre, ça fait la une des journaux, tout le monde y va de son petit commentaire, tout le monde est impatient de savoir si ça tire plus vers la banane ou le cassis. Et au final tout le monde s’accorde à dire que c’était un peu dégueulasse mais qu’on a quand même passé un bon moment.
C’est donc à un mois de l’E3 qu’Ubi a levé le voile sur le prochain Assassin’s Creed, Syndicate de son petit nom ne sent pas tant la banane que les ruelles glauques du Londres de la révolution industrielle.
Côté game design, on l’a vu, il n’y avait évidemment rien de révolutionnaire à attendre, un petit grappin par-ci, des petits chapeaux par là. Quelques nouveaux moves, quelques nouvelles armes. Je serais presque tenté de me demander dans quelle mesure le grappin ne va pas ruiner le peu de plateforme qu’il restait dans la série, mais j’imagine bien qu’une extraordinaire facilité de scénario va empêcher le héros de se servir dudit gadget une fois arrivé au fond d’une des grottes fétiches des assassins.
En revanche la team est soit influencée par Rockstar (encore), soit tentée de surfer la vague Mortal Kombat, car la violence atteint de nouveaux sommets. L’une des toutes premières scènes de gameplay présentée lors du reveal montre le producer utiliser ses fléchettes hallucinogènes sur une femme qu’il s’empresse de tabasser copieusement. J’imagine que c’est une manière d’adresser le sexisme dans le jeu vidéo.
Bien utilisée la violence pourrait coller à une ambiance plus sombre du jeu, mais le personnage principal, Jacob Frye, semble emprunter une direction différente. Assassin fidèle (alors que les héros plus récents ne perdaient pas une occasion de changer de camp), il a l’air de jouer les bad guys avec son look de hooligan mal rasé, son col en V trop plongeant, ses remarques à deux balles et sa propension à boxer au poing américain des gens déjà poignardés (et très probablement à poignarder des gens déjà boxés).
Bon c’est pas exactement comme si on avait des modèles de charisme à travers la série, mais est-ce que l’excès de violence rend le jeu plus intéressant ? Est-ce que ça me donne une raison de plus de m’intéresser aux aventures de ce type, sa sœur, ses amis ou ses chapeaux ?
Visiblement, la grande promesse est de pouvoir monter et contrôler des gangs (of New York), pour accomplir des missions de gangs (of New York) et affronter d’autres gangs (of New York) dans une confrontation judicieusement appelée guerre des gangs (of New York). Une subtile référence à un film Américain (un indice : il s’agit de Gangs of New York) pour monter un jeu Anglais, drôle d’idée qui, au final, ressemble quand même beaucoup à une version améliorée du système de brotherhood, pourtant abandonné depuis Revelations, dans un jeu qui brille par son gameplay solo. Quiconque ayant testé la coop de Unity doit savoir que la synergie se limite en général à embrocher des gens plus ou moins au même moment.
Enfin bon, aller chercher du Scorsese comme référence c’est quand même loin d’être dégueulasse et j’imagine qu’on doit s’estimer heureux d’avoir un point d’accroche ancré dans la culture respectable, celle qui passe à Cannes et pas celle qui sent la fraise Haribo au bar-tabac du village.
Pourtant à y regarder d’un peu plus près, il y a énormément de similitudes entre la dégustation du beaujolais nouveau et la présentation du nouvel Assassin’s Creed : C’est toujours à la même époque chaque année, un peu en avance sur les autres produits du même genre, ça fait la une des journaux, tout le monde y va de son petit commentaire, tout le monde est impatient de savoir si ça tire plus vers la banane ou le cassis. Et au final tout le monde s’accorde à dire que c’était un peu dégueulasse mais qu’on a quand même passé un bon moment.
C’est donc à un mois de l’E3 qu’Ubi a levé le voile sur le prochain Assassin’s Creed, Syndicate de son petit nom ne sent pas tant la banane que les ruelles glauques du Londres de la révolution industrielle.
Côté game design, on l’a vu, il n’y avait évidemment rien de révolutionnaire à attendre, un petit grappin par-ci, des petits chapeaux par là. Quelques nouveaux moves, quelques nouvelles armes. Je serais presque tenté de me demander dans quelle mesure le grappin ne va pas ruiner le peu de plateforme qu’il restait dans la série, mais j’imagine bien qu’une extraordinaire facilité de scénario va empêcher le héros de se servir dudit gadget une fois arrivé au fond d’une des grottes fétiches des assassins.
En revanche la team est soit influencée par Rockstar (encore), soit tentée de surfer la vague Mortal Kombat, car la violence atteint de nouveaux sommets. L’une des toutes premières scènes de gameplay présentée lors du reveal montre le producer utiliser ses fléchettes hallucinogènes sur une femme qu’il s’empresse de tabasser copieusement. J’imagine que c’est une manière d’adresser le sexisme dans le jeu vidéo.
Bien utilisée la violence pourrait coller à une ambiance plus sombre du jeu, mais le personnage principal, Jacob Frye, semble emprunter une direction différente. Assassin fidèle (alors que les héros plus récents ne perdaient pas une occasion de changer de camp), il a l’air de jouer les bad guys avec son look de hooligan mal rasé, son col en V trop plongeant, ses remarques à deux balles et sa propension à boxer au poing américain des gens déjà poignardés (et très probablement à poignarder des gens déjà boxés).
Bon c’est pas exactement comme si on avait des modèles de charisme à travers la série, mais est-ce que l’excès de violence rend le jeu plus intéressant ? Est-ce que ça me donne une raison de plus de m’intéresser aux aventures de ce type, sa sœur, ses amis ou ses chapeaux ?
Visiblement, la grande promesse est de pouvoir monter et contrôler des gangs (of New York), pour accomplir des missions de gangs (of New York) et affronter d’autres gangs (of New York) dans une confrontation judicieusement appelée guerre des gangs (of New York). Une subtile référence à un film Américain (un indice : il s’agit de Gangs of New York) pour monter un jeu Anglais, drôle d’idée qui, au final, ressemble quand même beaucoup à une version améliorée du système de brotherhood, pourtant abandonné depuis Revelations, dans un jeu qui brille par son gameplay solo. Quiconque ayant testé la coop de Unity doit savoir que la synergie se limite en général à embrocher des gens plus ou moins au même moment.
Enfin bon, aller chercher du Scorsese comme référence c’est quand même loin d’être dégueulasse et j’imagine qu’on doit s’estimer heureux d’avoir un point d’accroche ancré dans la culture respectable, celle qui passe à Cannes et pas celle qui sent la fraise Haribo au bar-tabac du village.
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