Je me suis sans doute avancé un peu en annonçant un E3 sans surprise.
Des surprises on en a eu, mais toutes emballées dans une forte odeur de naphtaline.
Chaque annonce, chaque temps fort pour autant qu'on puisse parlé de force, était désespérément tourné vers un passé supposé glorieux plus que vers un futur brillant. Oubliez Tomorrowland, abandonnez tout espoir de nouveauté et d'innovation, la next-gen en est à sa deuxième année et avec sa jeunesse sont morts les rêves de jeux différents.
Premiers à s'élancer, les petits gars de Bethesda ont prouvé qu'il est possible de se payer une conférence hors de prix pour se contenter de présenter de l'attendu. Un reboot de Doom qui ressemble plus à du Halo 18+ qu'à une icône du fast-fps PC, un Dishonored 2 dont le changement de sexe du héros semble être l'unique nouveauté, et bien sûr la re-présentation de Fallout 4 qui malgré un statut de current-gen only pourrait tourner sur PS360 sans grosse pression. Rien de mauvais sous le soleil, mais pas de quoi réveiller un journaliste de Gamekult.
Deuxième larron en foire, Microsoft semblait cette année n'avoir qu'un message : la Xbox One est surtout une deuxième Xbox 360.
Comme la 360, elle aura son Halo exclusif, comme la 360 elle aura son Tomb Raider, son Forza, son Fable.
Comme annoncé précédemment elle aura aussi droit à son programme idiot de cross-play avec Windows qui ne dépassera pas les trois jeux.
Un peu plus nouveau, elle aura désormais son propre Gears (en plus du remake du tout premier) et pourra aussi lancer vos jeux 360, parce que vous savez : c'était mieux avant. Un peu comme Rare d'ailleurs, et MS a bien du s'en rendre compte pour avoir décidé de claquer 30 vieilles gloires sur un disque sans même chercher à les améliorer techniquement.
Sony, de son côté, a joué la corde sensible à 300% avec le remake de FFVII attendu par les fans plus ou moins depuis sa sortie occidentale, avec la reprise du développement sur The Last Guardian, qui a visiblement accédé au statut de jeu culte avant même d'avoir produit quoi que ce soit de probant, et bien entendu l'annonce (du Kickstarter) de Shenmue 3 dont la licence semble avoir mystérieusement échappé à SEGA. Tant pis s'il n'y a littéralement rien de prévu pour noël, 2016 ressemblera à la fois à 1996, 2001 et 2008.
EA ne se porte pas beaucoup mieux en ressortant coup sur coup Battlefront de manière absolument pas opportuniste l'année de Star Wars 7, Mass Effect qui avait pourtant eu droit à une fin (bien dégueue, mais une fin quand même), et Mirror's Edge la bouche en coeur alors même que le premier avait fait un four incroyable.
Même les guests stars faisaient un peu peine à voir avec la surréaliste apparition du petit fils d'Henry Ford montré trois secondes sur scène pour faire l'apologie de Forza 6, et Pelé en roue libre qui baragouinait trois mots d'anglais devant un British médusé qui se contentait de répondre un "Awesome!" robotique après chaque intervention.
Nintendo a livré une présentation surprenamment faible compte tenu de ses récentes victoires avec MK8 et Splatoon. Un Starfox qu'on abattrait sur un champ de course, un Metroid qui rend les fans complètement fous et surtout aucune annonce concernant la NX.
Au final, le show d'Ubi était encore ce qu'il y avait de moins déprimant. Certes on a encore eu du AC et du Clancy, comme tous les ans, mais on a aussi eu droit à la folie douce typique d'Ubi avec des concepts bien idiots (du duel à l'épée médiéval console en ligne ?), du gameplay méchamment stupide (et si on montrait aux joueurs qu'ils peuvent faire les salauds dans notre jeu en ligne ?), et des caméos bizarres (Angela Bassett sera une super speakerine pour Rainbow nan ?).
Pourtant, d'une certaine manière, je suis assez admiratif de l'entêtement des bretons. Jason Vanderberghe par exemple était derrière Red Steel 2 et l'un des reboots de Ghost Recon. Chez n'importe quel autre éditeur, le monsieur aurait était raccompagné vers la sortie. Chez Ubi, il revient avec un jeu neuf complètement bizarre. Même chose chez Nadeo dont les expériences Mania planet auraient suffit à une fermeture en bonne et due forme ou à la réorientation vers du AC mais qui là reviennent en grande forme sur consoles.
Parce que même et surtout quand le reste de l'industrie part complètement en sucette, Ubi fait du Ubi. La fabrique de sucettes, c'est eux qui la tiennent.
Des surprises on en a eu, mais toutes emballées dans une forte odeur de naphtaline.
Chaque annonce, chaque temps fort pour autant qu'on puisse parlé de force, était désespérément tourné vers un passé supposé glorieux plus que vers un futur brillant. Oubliez Tomorrowland, abandonnez tout espoir de nouveauté et d'innovation, la next-gen en est à sa deuxième année et avec sa jeunesse sont morts les rêves de jeux différents.
Premiers à s'élancer, les petits gars de Bethesda ont prouvé qu'il est possible de se payer une conférence hors de prix pour se contenter de présenter de l'attendu. Un reboot de Doom qui ressemble plus à du Halo 18+ qu'à une icône du fast-fps PC, un Dishonored 2 dont le changement de sexe du héros semble être l'unique nouveauté, et bien sûr la re-présentation de Fallout 4 qui malgré un statut de current-gen only pourrait tourner sur PS360 sans grosse pression. Rien de mauvais sous le soleil, mais pas de quoi réveiller un journaliste de Gamekult.
Deuxième larron en foire, Microsoft semblait cette année n'avoir qu'un message : la Xbox One est surtout une deuxième Xbox 360.
Comme la 360, elle aura son Halo exclusif, comme la 360 elle aura son Tomb Raider, son Forza, son Fable.
Comme annoncé précédemment elle aura aussi droit à son programme idiot de cross-play avec Windows qui ne dépassera pas les trois jeux.
Un peu plus nouveau, elle aura désormais son propre Gears (en plus du remake du tout premier) et pourra aussi lancer vos jeux 360, parce que vous savez : c'était mieux avant. Un peu comme Rare d'ailleurs, et MS a bien du s'en rendre compte pour avoir décidé de claquer 30 vieilles gloires sur un disque sans même chercher à les améliorer techniquement.
Sony, de son côté, a joué la corde sensible à 300% avec le remake de FFVII attendu par les fans plus ou moins depuis sa sortie occidentale, avec la reprise du développement sur The Last Guardian, qui a visiblement accédé au statut de jeu culte avant même d'avoir produit quoi que ce soit de probant, et bien entendu l'annonce (du Kickstarter) de Shenmue 3 dont la licence semble avoir mystérieusement échappé à SEGA. Tant pis s'il n'y a littéralement rien de prévu pour noël, 2016 ressemblera à la fois à 1996, 2001 et 2008.
EA ne se porte pas beaucoup mieux en ressortant coup sur coup Battlefront de manière absolument pas opportuniste l'année de Star Wars 7, Mass Effect qui avait pourtant eu droit à une fin (bien dégueue, mais une fin quand même), et Mirror's Edge la bouche en coeur alors même que le premier avait fait un four incroyable.
Même les guests stars faisaient un peu peine à voir avec la surréaliste apparition du petit fils d'Henry Ford montré trois secondes sur scène pour faire l'apologie de Forza 6, et Pelé en roue libre qui baragouinait trois mots d'anglais devant un British médusé qui se contentait de répondre un "Awesome!" robotique après chaque intervention.
Nintendo a livré une présentation surprenamment faible compte tenu de ses récentes victoires avec MK8 et Splatoon. Un Starfox qu'on abattrait sur un champ de course, un Metroid qui rend les fans complètement fous et surtout aucune annonce concernant la NX.
Au final, le show d'Ubi était encore ce qu'il y avait de moins déprimant. Certes on a encore eu du AC et du Clancy, comme tous les ans, mais on a aussi eu droit à la folie douce typique d'Ubi avec des concepts bien idiots (du duel à l'épée médiéval console en ligne ?), du gameplay méchamment stupide (et si on montrait aux joueurs qu'ils peuvent faire les salauds dans notre jeu en ligne ?), et des caméos bizarres (Angela Bassett sera une super speakerine pour Rainbow nan ?).
Pourtant, d'une certaine manière, je suis assez admiratif de l'entêtement des bretons. Jason Vanderberghe par exemple était derrière Red Steel 2 et l'un des reboots de Ghost Recon. Chez n'importe quel autre éditeur, le monsieur aurait était raccompagné vers la sortie. Chez Ubi, il revient avec un jeu neuf complètement bizarre. Même chose chez Nadeo dont les expériences Mania planet auraient suffit à une fermeture en bonne et due forme ou à la réorientation vers du AC mais qui là reviennent en grande forme sur consoles.
Parce que même et surtout quand le reste de l'industrie part complètement en sucette, Ubi fait du Ubi. La fabrique de sucettes, c'est eux qui la tiennent.
Commentaires
2 - Un kickstarter pour Shenmue 3 en dehors du fait que ce soit bof en soi, j'ai du mal a croire que le budget de production sera égal a ce financement, sachant que pour le 1 et le 2 c'était plusieurs dizaines de millions de dollars. En fait ce kickstarter c'est surtout un moyen de tater l'attente des fans (et rafler un peu de cash au passage) non ?
3 - Boah y'a eu des nouvelles annonces cools a cet E3 quand même non ? Sea of Thieves, Unravel, For Honor.. Puis malgré ce que tu dit autour de Last Guardian, Star Wars, The Division, Mirror's Edge et co, ca fait plaisir de voir des jeux comme ca je pense.
4 - J'avais la flemme d'organiser mon message du coup j'ai numeroté mes points.
2-Yes le kickstarter de Shenmue est une triple arnaque : Shenmue II était budgeté à 50 millions il y a 15 ans sur une machine qui gérait 5 millions de polygones à la seconde. Il est illusoire de compter faire un jeu pour moins de 100 millions, même épisodique. Ensuite l'arnaque est morale puisqu'elle joue à donf les bananes la carte du "soyez créateur de votre rêve". Enfin c'est juste malhonnête de la part de Sony qui va financer le jeu par derrière de laisser raquer les gens à l'avance sans aucune raison.
3-Oui il y a eu quelques annonces cools, qui rendent encore plus pénible le fait que tout le monde a joué la carte du c'était mieux avant. Je ne sais pas si Last Guardian, Division, ME et autres feront plaisir, c'est bien là tout le problème : ces jeux ont acquis un statut par l'attente qu'ils ont généré et non par leurs qualités intrinsèques.
4-C'est bien aussi les listes à numéros