Eternal Sonata est un jeu atypique, ouais c'est bien ça atypique, c'est neutre comme terme et c'est sans doute ce que j'aurais de plus sympa à dire sur le jeu.
A première vue, c'est surtout un J-RPG tout à fait classique et pas particulièrement inspiré comme on en trouve tant sur PlayStation et Vita. La vraie nouveauté à sa sortie en 2007 ce n'était pas du côté du gameplay qu'il fallait la chercher mais dans le fait qu'il ne s'agit justement pas d'un jeu Sony mais bien d'une exclusivité temporaire Xbox.
Qu'une boite japonaise se décide à réaliser son jeu du moment sur une console américaine ce n'est pas un acte classique de commerce international en économie globalisée comme nos profs d'éco voudraient nous le faire croire. C'est un comportement irrationnel dans un pays qui a une conception du protectionnisme assez extrême et qui plus est, économiquement assez risqué quand on connaît le positionnement largement orienté shooters de la xbox.
Un rapide coup d’œil jeté aux ventes actuelles dans l'archipel confirme qu'en 14 ans la marque Xbox n'a pas toujours pas réussi à percer. Plusieurs mois après la démission du précédent président de Xbox Japon, la console vend très exactement cent fois moins que la PS4.
Alors pourquoi s'acharner ? Pourquoi vouloir absolument exister dans un marché qui de toute évidence ne veut pas de vous ? Plus que n'importe quel rêve de grandeur internationale, je suspecte que la responsabilité en revienne à la nostalgie de l'équipe derrière la première xbox.
Seamus Blackley, Kevin Bachus et le reste des village people au cœur de l'équipe xbox avaient 35 ans en 2000 et ont donc vécu l'age d'or du jeu console japonais qui a forcément marqué leur vision d'une machine de jeu de salon.
Qu'importe leur culture du jeu PC, qu'importe leurs réseaux professionnels nord-américains, pour autant qu'ils pouvaient en témoigner une console de jeu ça se doit d'être un peu japonais.
Le deuxième élément décisif reste évidemment Sony, dont l'arrogance des déclarations sur la Playstation est à l'origine même de la motivation de Microsoft de créer la xbox, un cheval de Troie familial pour produits Microsoft. Et si Sony était le roi au japon, pas question de leur laisser le champs libre.
Et Blackley d'expliquer dans un podcast le long travail de démarchage pour convaincre différents développeurs japonais de développer pour la console. Et si le travail était déjà difficile en Europe et aux US où personne ne prenait Microsoft très au sérieux, la tache était complètement impossible face à des gens qui ne pouvaient même pas faire tenir sur leurs genoux le monstre de manette qu'était le Duke.
La seule chance dont a bénéficié la team xbox a été de tomber au moment où Sega vacillait et où nombre des studios de développement Dreamcast cherchait une nouvelle maison. C'est notamment comme ça que les Dead or Alive, le portage de Shenmue II et autres folies à la Steel Battalion ont pu voir le jour.
Ça ne payera pas les factures, mais après tout à l'époque, rien ne fait d'argent chez Xbox alors on ne s'en inquiète pas outre mesure.
Avec l'ère de la 360, c'est Peter Moore, ancien président de Sega US, qui prend les reines et amène son réseau d'anciens Sega dans ses bagages. Blue Dragon, Bullet Witch, Dead Rising, Magna Carta 2, N3, les tentatives d'attirer le public amateur de jeux japonais se sont multipliées... sans succès. Pendant que la Xbox 360 prenait doucement l'ascendant en Europe et en Amérique, les ventes continuaient de stagner au Japon peu intéressé par la console, incapable d'utiliser Kinect qui requiert 2 mètres minimum de recul, hermétique aux licences maisons comme les Halo et autres Gears of War.
Ça ne paye toujours pas les factures, mais après tout à l'époque, toute la division xbox roule dans le pognon au delà de toute limite, alors on ne s'en inquiète pas outre mesure.
Aujourd'hui, le marché a un peu changé. Non seulement la Xbox One peine au Japon, mais aussi dans le reste du monde. Les développeurs Japonais se sont installés sur le marché mobile ou sur la scène PC avec Steam et les milliards gaspillés sont jeté à la tête de Mojang ou quiconque d'autre susceptible d'aider la marque sur ses marchés forts.
Du coup si le Japon ne paye toujours pas ses factures, quelqu'un chez Microsoft pourrait arriver à poser quelques questions et fermer le porte-monnaie.
Tant pis pour le Pad S, tant pis pour Eternal Sonata, l'atypisme c'est bien joli sur les prospectus, mais ça coûte quand même un peu cher.
A première vue, c'est surtout un J-RPG tout à fait classique et pas particulièrement inspiré comme on en trouve tant sur PlayStation et Vita. La vraie nouveauté à sa sortie en 2007 ce n'était pas du côté du gameplay qu'il fallait la chercher mais dans le fait qu'il ne s'agit justement pas d'un jeu Sony mais bien d'une exclusivité temporaire Xbox.
Qu'une boite japonaise se décide à réaliser son jeu du moment sur une console américaine ce n'est pas un acte classique de commerce international en économie globalisée comme nos profs d'éco voudraient nous le faire croire. C'est un comportement irrationnel dans un pays qui a une conception du protectionnisme assez extrême et qui plus est, économiquement assez risqué quand on connaît le positionnement largement orienté shooters de la xbox.
Un rapide coup d’œil jeté aux ventes actuelles dans l'archipel confirme qu'en 14 ans la marque Xbox n'a pas toujours pas réussi à percer. Plusieurs mois après la démission du précédent président de Xbox Japon, la console vend très exactement cent fois moins que la PS4.
Alors pourquoi s'acharner ? Pourquoi vouloir absolument exister dans un marché qui de toute évidence ne veut pas de vous ? Plus que n'importe quel rêve de grandeur internationale, je suspecte que la responsabilité en revienne à la nostalgie de l'équipe derrière la première xbox.
Seamus Blackley, Kevin Bachus et le reste des village people au cœur de l'équipe xbox avaient 35 ans en 2000 et ont donc vécu l'age d'or du jeu console japonais qui a forcément marqué leur vision d'une machine de jeu de salon.
Qu'importe leur culture du jeu PC, qu'importe leurs réseaux professionnels nord-américains, pour autant qu'ils pouvaient en témoigner une console de jeu ça se doit d'être un peu japonais.
Le deuxième élément décisif reste évidemment Sony, dont l'arrogance des déclarations sur la Playstation est à l'origine même de la motivation de Microsoft de créer la xbox, un cheval de Troie familial pour produits Microsoft. Et si Sony était le roi au japon, pas question de leur laisser le champs libre.
Et Blackley d'expliquer dans un podcast le long travail de démarchage pour convaincre différents développeurs japonais de développer pour la console. Et si le travail était déjà difficile en Europe et aux US où personne ne prenait Microsoft très au sérieux, la tache était complètement impossible face à des gens qui ne pouvaient même pas faire tenir sur leurs genoux le monstre de manette qu'était le Duke.
La seule chance dont a bénéficié la team xbox a été de tomber au moment où Sega vacillait et où nombre des studios de développement Dreamcast cherchait une nouvelle maison. C'est notamment comme ça que les Dead or Alive, le portage de Shenmue II et autres folies à la Steel Battalion ont pu voir le jour.
Ça ne payera pas les factures, mais après tout à l'époque, rien ne fait d'argent chez Xbox alors on ne s'en inquiète pas outre mesure.
Avec l'ère de la 360, c'est Peter Moore, ancien président de Sega US, qui prend les reines et amène son réseau d'anciens Sega dans ses bagages. Blue Dragon, Bullet Witch, Dead Rising, Magna Carta 2, N3, les tentatives d'attirer le public amateur de jeux japonais se sont multipliées... sans succès. Pendant que la Xbox 360 prenait doucement l'ascendant en Europe et en Amérique, les ventes continuaient de stagner au Japon peu intéressé par la console, incapable d'utiliser Kinect qui requiert 2 mètres minimum de recul, hermétique aux licences maisons comme les Halo et autres Gears of War.
Ça ne paye toujours pas les factures, mais après tout à l'époque, toute la division xbox roule dans le pognon au delà de toute limite, alors on ne s'en inquiète pas outre mesure.
Aujourd'hui, le marché a un peu changé. Non seulement la Xbox One peine au Japon, mais aussi dans le reste du monde. Les développeurs Japonais se sont installés sur le marché mobile ou sur la scène PC avec Steam et les milliards gaspillés sont jeté à la tête de Mojang ou quiconque d'autre susceptible d'aider la marque sur ses marchés forts.
Du coup si le Japon ne paye toujours pas ses factures, quelqu'un chez Microsoft pourrait arriver à poser quelques questions et fermer le porte-monnaie.
Tant pis pour le Pad S, tant pis pour Eternal Sonata, l'atypisme c'est bien joli sur les prospectus, mais ça coûte quand même un peu cher.
Commentaires
BHPierre se démerde pour écrire dessus ? Ou alors vous vous mettez préalablement d'accord sur le sujet ?(Je crois que je vous avais déjà posé la question mais me souviens plus)
En vrai Gomo commence par la planche, parfois on en discute, parfois c'est parce qu'il a joué à un chef d'oeuvre qui mérite deux planches; si j'ai participé en général c'est que j'ai un truc à dire, sinon je brode autour du jeu ou j'écris sur complètement autre chose.
bon ça a pas suffit pour ramener les jap's mais les RPGs jap ont fait des ventes honorables sur la console pour pas mal d'entre eux.