Metal Gear, comme la santé de son créateur, a légèrement dérivé au fil des années.
Après avoir amené le cache cache dans les shoot 'em up de la MSX; Metal Gear s'est adjoint la mention solid pour devenir fer de lance de la 3D Playstation featuring low poly Christopher Walken, pour pleinement exprimer sa folie latente sur PS2 avec Raiden-fuck-you-solid-snake-fans avant de réinventer James Bond, la guerre froide et les alligators de la jungle russe.
La série aurait pu rester sur un chef d’œuvre Playstation et répliquer la recette gagnante tous les ans avec la Chine, la Suisse, la Belgique, dans un grand tour du monde des jungles improbables.
C’était bien entendu sans compter sur Mister Kojimax et ses envies de repartir sur du grand foutoir avec un MGS4 papy édition simulateur de serpent inclus et de finir sur un épisode de toute bowté sur PSP qui se transformait avant tout en jeu de management de base offshore.
Pour ce nouvel épisode Kojima présente sa vision de ce que devrait être un open world next-gen matiné de critique des milices privées et de l’ingérence des états souverains dans des pays du tiers-monde en plein milieu des guerres par procuration.
Naaaan je déconne bien sûr, toutes ces conneries c’est bon pour les journalistes ou le marketeux coincé qui s’est occupé de la pochette du DVD (you punk motherfucker).
MGS V c’est le délire de Peace Walker avec tous les potards à 12 et étalé sur un moteur neskgen qui permet de tabasser du soldat Russe en Afghanistan à soixante images par seconde.
Mais bien plus que de l'espionnage, de la tactique ou des opérations le jeu est devenu une parfaite occasion d’enfiler les pantoufles de Bezos et de prendre la tête d’une vaste multinationale d’import-export située dans un paradis fiscal et de disrupter le marché de la guerre en organisant plus ou moins discrètement l’exode de populations militaires vers une plate-forme off-shore basée aux Seychelles.
But wait, there is more!
Parce que se contenter de fultonner des soldats pourraient s’avérer un brin répétitif (bien sûr que non), il s’avère que le jeu propose aussi d’étendre le programme de d’acheminement expéditif à tout chose vivante ou non qui passe à portée de main artificielle. Très vite on se retrouve dans une situation un peu ubuesque où les champs de bataille ressemblent plus à un stand de fête foraine avec veaux, vaches, cochons, couvées, civils, jeeps, containers et autres mitrailleuses devenant le gros lot d’une gigantesque tombola organisée par et pour Punished Venom Snake en quête de rédemption pour redevenir Big Boss.
Aucune idée de s’il obtient sa rédemption à la fin du jeu, mais ce que Boss a d’ores et déjà de “Big”, c’est son coffre à jouets où sont gentiment déposés tous les équipements et gens qui ont gagné un vol en ballon. Enfin s’ils survivent parce qu’entre le mauvais temps, les blessures et les ballons défectueux, un accident est vite arrivé.
Et tout ce petit monde ne reste pas à se tourner gentiment les pouces, non madame, c’est 2015 (1984 en vrai dans le jeu, avec des gros morceaux pour le prouver) et il faut travailler plus pour gagner plus de PIM, la monnaie très bling bling du jeu.
Et en affectant les bons éléments au très prisé département de R&D, il est possible de lancer la fabrication d’armes et accessoires divers et variés censés faciliter la progression dans le jeu.
Sauf que tout ce qu’on retient c’est la capacité à créer des ballons de plus en plus performants jusqu’à ce que plus rien ne retienne Boss d’évacuer des robots géants et de rendre le désert au désert pour enfin le traverser pépouse, en jeep, au soleil couchant, un gros clébard qui bave sur le siège passager et du Midge Ure à fond les ballons.
Enfin moi je vous dis ça, c’est ma version de MGS à moi. Apparemment chez d’autres il s’agit d’un simulateur de Bad Boys II où Will Smith et Martin Lawrence auraient été remplacé par un brodude tout droit sorti de CoD et un Husky borgne mais où les hélicoptères s’écrasent dans des plans rotatifs.
Pour d’autres encore il s’agit de l’épique conclusion du sous-texte homo-érotique le plus flagrant de l’histoire des blockbusters qui s’achève en apothéose avec un triangle amoureux d’une intensité rare entre Snake, Ocelot et Kaz qui passent leur temps à collectionner des gros diams sur une base remplie de mecs où les femmes, aussi dénudées soient-elles, n’occupent qu’un rôle de seconds couteaux quelque part entre le Poney et le Husky.
Et même si ça me fend le cœur, d'autres enfin y verront sans doute effectivement la critique acerbe de Blackwater décrite dans les médias en y jouant de manière incroyablement sérieuse.
Parce que le tour de force de Kojima est de créer quelque chose de complètement absurde que chacun peut se réapproprier selon son référentiel et y voir très exactement ce qu'il a envie d'y voir.
Et qui sait, c’est peut être ça aussi la magie de ce Metal Gear 2015.
Après avoir amené le cache cache dans les shoot 'em up de la MSX; Metal Gear s'est adjoint la mention solid pour devenir fer de lance de la 3D Playstation featuring low poly Christopher Walken, pour pleinement exprimer sa folie latente sur PS2 avec Raiden-fuck-you-solid-snake-fans avant de réinventer James Bond, la guerre froide et les alligators de la jungle russe.
La série aurait pu rester sur un chef d’œuvre Playstation et répliquer la recette gagnante tous les ans avec la Chine, la Suisse, la Belgique, dans un grand tour du monde des jungles improbables.
C’était bien entendu sans compter sur Mister Kojimax et ses envies de repartir sur du grand foutoir avec un MGS4 papy édition simulateur de serpent inclus et de finir sur un épisode de toute bowté sur PSP qui se transformait avant tout en jeu de management de base offshore.
Pour ce nouvel épisode Kojima présente sa vision de ce que devrait être un open world next-gen matiné de critique des milices privées et de l’ingérence des états souverains dans des pays du tiers-monde en plein milieu des guerres par procuration.
Naaaan je déconne bien sûr, toutes ces conneries c’est bon pour les journalistes ou le marketeux coincé qui s’est occupé de la pochette du DVD (you punk motherfucker).
MGS V c’est le délire de Peace Walker avec tous les potards à 12 et étalé sur un moteur neskgen qui permet de tabasser du soldat Russe en Afghanistan à soixante images par seconde.
Mais bien plus que de l'espionnage, de la tactique ou des opérations le jeu est devenu une parfaite occasion d’enfiler les pantoufles de Bezos et de prendre la tête d’une vaste multinationale d’import-export située dans un paradis fiscal et de disrupter le marché de la guerre en organisant plus ou moins discrètement l’exode de populations militaires vers une plate-forme off-shore basée aux Seychelles.
But wait, there is more!
Parce que se contenter de fultonner des soldats pourraient s’avérer un brin répétitif (bien sûr que non), il s’avère que le jeu propose aussi d’étendre le programme de d’acheminement expéditif à tout chose vivante ou non qui passe à portée de main artificielle. Très vite on se retrouve dans une situation un peu ubuesque où les champs de bataille ressemblent plus à un stand de fête foraine avec veaux, vaches, cochons, couvées, civils, jeeps, containers et autres mitrailleuses devenant le gros lot d’une gigantesque tombola organisée par et pour Punished Venom Snake en quête de rédemption pour redevenir Big Boss.
Aucune idée de s’il obtient sa rédemption à la fin du jeu, mais ce que Boss a d’ores et déjà de “Big”, c’est son coffre à jouets où sont gentiment déposés tous les équipements et gens qui ont gagné un vol en ballon. Enfin s’ils survivent parce qu’entre le mauvais temps, les blessures et les ballons défectueux, un accident est vite arrivé.
Et tout ce petit monde ne reste pas à se tourner gentiment les pouces, non madame, c’est 2015 (1984 en vrai dans le jeu, avec des gros morceaux pour le prouver) et il faut travailler plus pour gagner plus de PIM, la monnaie très bling bling du jeu.
Et en affectant les bons éléments au très prisé département de R&D, il est possible de lancer la fabrication d’armes et accessoires divers et variés censés faciliter la progression dans le jeu.
Sauf que tout ce qu’on retient c’est la capacité à créer des ballons de plus en plus performants jusqu’à ce que plus rien ne retienne Boss d’évacuer des robots géants et de rendre le désert au désert pour enfin le traverser pépouse, en jeep, au soleil couchant, un gros clébard qui bave sur le siège passager et du Midge Ure à fond les ballons.
Enfin moi je vous dis ça, c’est ma version de MGS à moi. Apparemment chez d’autres il s’agit d’un simulateur de Bad Boys II où Will Smith et Martin Lawrence auraient été remplacé par un brodude tout droit sorti de CoD et un Husky borgne mais où les hélicoptères s’écrasent dans des plans rotatifs.
Pour d’autres encore il s’agit de l’épique conclusion du sous-texte homo-érotique le plus flagrant de l’histoire des blockbusters qui s’achève en apothéose avec un triangle amoureux d’une intensité rare entre Snake, Ocelot et Kaz qui passent leur temps à collectionner des gros diams sur une base remplie de mecs où les femmes, aussi dénudées soient-elles, n’occupent qu’un rôle de seconds couteaux quelque part entre le Poney et le Husky.
Et même si ça me fend le cœur, d'autres enfin y verront sans doute effectivement la critique acerbe de Blackwater décrite dans les médias en y jouant de manière incroyablement sérieuse.
Parce que le tour de force de Kojima est de créer quelque chose de complètement absurde que chacun peut se réapproprier selon son référentiel et y voir très exactement ce qu'il a envie d'y voir.
Et qui sait, c’est peut être ça aussi la magie de ce Metal Gear 2015.
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