Quand on habite dans le trou du cul de l’Alsace et qu’on veut du fun il n’y a pas quarante solutions : il faut fuir en Allemagne et se trouver un petit bain naturiste qui va bien.
Et si la perspective d’être entouré d’octogénaires particulièrement heureux d’agiter leurs würstschen à la face du monde ne vous enchante guère, il y a toujours le Megarex de Haguenau, pas seulement pour ses formules anniversaires très avantageuses pour un bowling entre amis, mais aussi pour sa formidable salle de jeux qui promet « les dernières nouveautés jeux vidéos », du moins c’est ce que promettent les affiches de pub, fautes d’orthographe incluses.
Et c’est que j’ai bien envie d’y aller au Megarex, pas seulement pour discuter de ce qui est moralement acceptable en terme de carrousel flash sur un site internet moderne, mais pour assouvir ma curiosité et savoir enfin ce que sont les dernières nouveautés en matière de bornes d’arcade, un marché qui était déjà moribond quand on n’avait effectivement rien d’autre à faire pour tuer le temps avant le film que de mettre dix francs dans une partie de jeu bien trop difficile pour être honnête.
Ceci dit, c’est peut-être facile d’être moqueur aujourd’hui mais plus jeune, j’étais absolument fan de salles d’arcade aux noms aussi décomplexés que l’Enfer du jeu, la tête dans les nuages ou SEGA CENTER.
Ho je vous vois bien rigoler dans le fond, mais sachez qu’à l’époque on n’avait pas peur d’écrire le nom SEGA en néons bleus sur tous les murs, il faut dire que c’était plus que l’éditeur des Total War pleurant toutes les larmes de son corps en regardant le pognon qu’engrange ses licences oubliées entre les mains de plus fourbes que lui. Non à l’époque SEGA, c’était le panache, c’était des flingues rouges et bleus pour tirer aussi bien sur des malfrats que des dinosaures ou des zombies. C’était des courses de Pod Star Wars. C’était des freins à main. Hell, c’était même des bornes qui vous retournaient la tête très littéralement.
Et c’est comme ça, armé de ma petite monnaie et bien avant les CD de démo dans les magazines spécialisés que je trouvais les dernières nouveautés.
Et parmi elles, la fameuse borne de Crazy Taxi, représentant la nouvelle vague de bornes dites Naomi, basées sur une architecture de Dreamcast burnée et susceptible de proposer des portages rapides. La borne avait un peu une drôle de gueule parce que contrairement aux autres jeux de caisse, il n’y avait pas de siège : c’était comme une borne de jeu de combat avec un volant à la place du stick.
Parce que c’était la vision japonaise complètement dingue d’un jeu de course arcade où l’on ne devait pas perdre la moindre minute à régler son siège.
Crazy Taxi, c’était deux règles :
-Une conduite à fond les ballons forcément farfelue que rien ni personne ne pouvait bloquer.
-Une bande son sur 12 qui crachait tout le punk-rock californien qu’elle pouvait à grands coups de Offspring ou Bad Religion.
Et l’un entrainait forcément l’autre dans un jeu complètement cohérent avec sa logique interne.
Du coup, découvrir aujourd’hui que la version Steam de Crazy Taxi n’a plus sa soundtrack originale pour une obscure raison de licence, c’est un peu comme fader Flash Gordon sans Queen ou Fight Club sans les Dust Brothers : c’est sans doute possible pour les moins de vingt ans, mais ça donne quand même le sentiment que quelqu’un quelque part a merdé son seul boulot.
Alors bien sûr la communauté a vite trouvé comment remettre sa propre soundtrack sur le jeu, et donc pas extension la soundtrack originale. Mais il y a une sorte de révisionnisme motivé par quelques économies de bouts de chandelle qui me fait aussi dire que si SEGA est tombé aussi bas, c’est peut-être, entre autres à cause de ce genre de manque de respect pour sa propre histoire.
Je veux à ce compte-là, pourquoi ne pas s’en foutre complètement et transformer la licence en endless runner sur iOS ?
HO COME ON !
Et si la perspective d’être entouré d’octogénaires particulièrement heureux d’agiter leurs würstschen à la face du monde ne vous enchante guère, il y a toujours le Megarex de Haguenau, pas seulement pour ses formules anniversaires très avantageuses pour un bowling entre amis, mais aussi pour sa formidable salle de jeux qui promet « les dernières nouveautés jeux vidéos », du moins c’est ce que promettent les affiches de pub, fautes d’orthographe incluses.
Et c’est que j’ai bien envie d’y aller au Megarex, pas seulement pour discuter de ce qui est moralement acceptable en terme de carrousel flash sur un site internet moderne, mais pour assouvir ma curiosité et savoir enfin ce que sont les dernières nouveautés en matière de bornes d’arcade, un marché qui était déjà moribond quand on n’avait effectivement rien d’autre à faire pour tuer le temps avant le film que de mettre dix francs dans une partie de jeu bien trop difficile pour être honnête.
Ceci dit, c’est peut-être facile d’être moqueur aujourd’hui mais plus jeune, j’étais absolument fan de salles d’arcade aux noms aussi décomplexés que l’Enfer du jeu, la tête dans les nuages ou SEGA CENTER.
Ho je vous vois bien rigoler dans le fond, mais sachez qu’à l’époque on n’avait pas peur d’écrire le nom SEGA en néons bleus sur tous les murs, il faut dire que c’était plus que l’éditeur des Total War pleurant toutes les larmes de son corps en regardant le pognon qu’engrange ses licences oubliées entre les mains de plus fourbes que lui. Non à l’époque SEGA, c’était le panache, c’était des flingues rouges et bleus pour tirer aussi bien sur des malfrats que des dinosaures ou des zombies. C’était des courses de Pod Star Wars. C’était des freins à main. Hell, c’était même des bornes qui vous retournaient la tête très littéralement.
Et c’est comme ça, armé de ma petite monnaie et bien avant les CD de démo dans les magazines spécialisés que je trouvais les dernières nouveautés.
Et parmi elles, la fameuse borne de Crazy Taxi, représentant la nouvelle vague de bornes dites Naomi, basées sur une architecture de Dreamcast burnée et susceptible de proposer des portages rapides. La borne avait un peu une drôle de gueule parce que contrairement aux autres jeux de caisse, il n’y avait pas de siège : c’était comme une borne de jeu de combat avec un volant à la place du stick.
Parce que c’était la vision japonaise complètement dingue d’un jeu de course arcade où l’on ne devait pas perdre la moindre minute à régler son siège.
Crazy Taxi, c’était deux règles :
-Une conduite à fond les ballons forcément farfelue que rien ni personne ne pouvait bloquer.
-Une bande son sur 12 qui crachait tout le punk-rock californien qu’elle pouvait à grands coups de Offspring ou Bad Religion.
Et l’un entrainait forcément l’autre dans un jeu complètement cohérent avec sa logique interne.
Du coup, découvrir aujourd’hui que la version Steam de Crazy Taxi n’a plus sa soundtrack originale pour une obscure raison de licence, c’est un peu comme fader Flash Gordon sans Queen ou Fight Club sans les Dust Brothers : c’est sans doute possible pour les moins de vingt ans, mais ça donne quand même le sentiment que quelqu’un quelque part a merdé son seul boulot.
Alors bien sûr la communauté a vite trouvé comment remettre sa propre soundtrack sur le jeu, et donc pas extension la soundtrack originale. Mais il y a une sorte de révisionnisme motivé par quelques économies de bouts de chandelle qui me fait aussi dire que si SEGA est tombé aussi bas, c’est peut-être, entre autres à cause de ce genre de manque de respect pour sa propre histoire.
Je veux à ce compte-là, pourquoi ne pas s’en foutre complètement et transformer la licence en endless runner sur iOS ?
HO COME ON !
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