L’Homme (et sans nul doute la femme) a cette propension bizarre à ne jamais être content avec ce qu’il a. Rien ne suffit vraiment jamais. Il faut plus, il faut mieux, il faut au moins autrement et de préférence comme avant parce que c’était forcément plus mieux.
A un Rogue Squadron près, ça fait un peu plus de 20 ans qu’on se tape du jeu Star Wars plus ou moins dégueulasse. Soit très laid, soit très con, soit les deux à la fois, on peut pas vraiment dire que les films qui représentent le terrain de jeu le plus fertile pour les geeks ait particulièrement été gâté niveau adaptations en jeux.
Aujourd’hui EA arrive avec ses gros sabots, sa grosse artillerie et son gros studio de Battlefield pour remettre le couvert de son Battlefront et dans sa grande mansuétude nous a même claqué une petite démo sous forme de beta ouverte.
PC, Xbox, Playstation, préco ou pas ; pas de jaloux. Neuf millions de fans ont pu se jeter pendant 4 jours sur les serveurs comme des soldats de l’empire dans une embuscade d’ours en peluche.
Et, évidemment, environ dix millions de gens ont cru bon de partager leur ressenti en ligne sur à peu près tous les sites possibles et imaginables. Une bonne raison de ne pas ajouter ma pauvre pierre à l’édifice, mais un petit constant d’ordre purement technique : le jeu était d’une étonnante stabilité, serveurs solides, matchmaking immédiat ; une beta d’une propreté incomparable aux jeux multis récents.
Pour tout le reste qu’importe le camp, que l’on trouve le côté arcade rafraîchissant ou navrant de pauvreté, que l’on trouve le gunfight dynamique et percutant ou mou et bourrin, on a surtout l’impression que comme pour PC vs. Mac, iOS vs. Android, Sega vs. Nintendo, la bataille est joué d’avance et chacun arrive sur le jeu avec un avis tout à fait définitif que ni la technique, ni le contenu du jeu ne peut véritablement altérer.
Le procès ou l’adulation pour le jeu sont ainsi plus des reflets de la franchise en elle-même et des attentes et fantasmes qu’elle génère qu’une critique d’un FPS multi.
Et quand bien même on pourrait en faire une critique un peu objective, qu’y aurait-il à dire sur un jeu comme Battlefront ? Emblème de la pensée geek devenue définition même du divertissement mainstream, Battlefront n’est pas seulement le produit de quelques fanatiques soucieux de donner vie à leur univers fétiche, c’est aussi la somme de toutes les études de cible, de l’épuration de tous les bords, du passage au papier de verre de toutes les aspérités dans le but ultime de séduire le public le plus large possible.
Des papys fans du tout premier film à leurs petits-enfants accrocs à Rebels et tous ceux qui peuvent se trouver au milieu, Battlefront doit offrir une expérience Star Wars approuvée par la souris. Et neuf millions de joueurs ressemble finalement à un bon vol d’essai.
J’ai lu ça et là que ça ne valait pas un bon Jedi Knight, considération un peu étrange tant à l’époque, le jeu, lui-même critiqué par les fans pour ses libertés, n’avait pas l’air de tenir du chef d’œuvre et ne semble toujours pas haut placé dans les priorités contemporaines des fans.
Je suspecte qu’en plus du facteur nostalgique primaire, ce qui plait le plus dans les aventures de Kyle Katarn, ce n’est pas tant le jeu que l’aventure solo par opposition à l’orientation totalement multijoueur de Battlefront où même le mode aventure, semble taillé pour la coop. Un peu comme si Star Wars en jeu devait être une sortie de plaisir personnel où l’on se fait sa petite fantaisie de maitre Jedi absolu, et non un trouffion de base parmi tous les autres.
Pourtant Star Wars, des rassemblements aux parcs à thèmes, aux projs déguisées… semble être un événement éminemment social qui donne depuis trente ans une raison aux fans de SF de se retrouver. Et la déferlante de contenu internet positif ou négatif autour de Battlefront semble justement complètement justifier ce besoin de communauté.
Mais vous savez, le fan de Star Wars est comme tout le monde : jamais vraiment content.
A un Rogue Squadron près, ça fait un peu plus de 20 ans qu’on se tape du jeu Star Wars plus ou moins dégueulasse. Soit très laid, soit très con, soit les deux à la fois, on peut pas vraiment dire que les films qui représentent le terrain de jeu le plus fertile pour les geeks ait particulièrement été gâté niveau adaptations en jeux.
Aujourd’hui EA arrive avec ses gros sabots, sa grosse artillerie et son gros studio de Battlefield pour remettre le couvert de son Battlefront et dans sa grande mansuétude nous a même claqué une petite démo sous forme de beta ouverte.
PC, Xbox, Playstation, préco ou pas ; pas de jaloux. Neuf millions de fans ont pu se jeter pendant 4 jours sur les serveurs comme des soldats de l’empire dans une embuscade d’ours en peluche.
Et, évidemment, environ dix millions de gens ont cru bon de partager leur ressenti en ligne sur à peu près tous les sites possibles et imaginables. Une bonne raison de ne pas ajouter ma pauvre pierre à l’édifice, mais un petit constant d’ordre purement technique : le jeu était d’une étonnante stabilité, serveurs solides, matchmaking immédiat ; une beta d’une propreté incomparable aux jeux multis récents.
Pour tout le reste qu’importe le camp, que l’on trouve le côté arcade rafraîchissant ou navrant de pauvreté, que l’on trouve le gunfight dynamique et percutant ou mou et bourrin, on a surtout l’impression que comme pour PC vs. Mac, iOS vs. Android, Sega vs. Nintendo, la bataille est joué d’avance et chacun arrive sur le jeu avec un avis tout à fait définitif que ni la technique, ni le contenu du jeu ne peut véritablement altérer.
Le procès ou l’adulation pour le jeu sont ainsi plus des reflets de la franchise en elle-même et des attentes et fantasmes qu’elle génère qu’une critique d’un FPS multi.
Et quand bien même on pourrait en faire une critique un peu objective, qu’y aurait-il à dire sur un jeu comme Battlefront ? Emblème de la pensée geek devenue définition même du divertissement mainstream, Battlefront n’est pas seulement le produit de quelques fanatiques soucieux de donner vie à leur univers fétiche, c’est aussi la somme de toutes les études de cible, de l’épuration de tous les bords, du passage au papier de verre de toutes les aspérités dans le but ultime de séduire le public le plus large possible.
Des papys fans du tout premier film à leurs petits-enfants accrocs à Rebels et tous ceux qui peuvent se trouver au milieu, Battlefront doit offrir une expérience Star Wars approuvée par la souris. Et neuf millions de joueurs ressemble finalement à un bon vol d’essai.
J’ai lu ça et là que ça ne valait pas un bon Jedi Knight, considération un peu étrange tant à l’époque, le jeu, lui-même critiqué par les fans pour ses libertés, n’avait pas l’air de tenir du chef d’œuvre et ne semble toujours pas haut placé dans les priorités contemporaines des fans.
Je suspecte qu’en plus du facteur nostalgique primaire, ce qui plait le plus dans les aventures de Kyle Katarn, ce n’est pas tant le jeu que l’aventure solo par opposition à l’orientation totalement multijoueur de Battlefront où même le mode aventure, semble taillé pour la coop. Un peu comme si Star Wars en jeu devait être une sortie de plaisir personnel où l’on se fait sa petite fantaisie de maitre Jedi absolu, et non un trouffion de base parmi tous les autres.
Pourtant Star Wars, des rassemblements aux parcs à thèmes, aux projs déguisées… semble être un événement éminemment social qui donne depuis trente ans une raison aux fans de SF de se retrouver. Et la déferlante de contenu internet positif ou négatif autour de Battlefront semble justement complètement justifier ce besoin de communauté.
Mais vous savez, le fan de Star Wars est comme tout le monde : jamais vraiment content.
Commentaires
Les sirènes du polissage m'ont eu, j'ai pas touché à de Battlefield (ou de FPS multi maintenant que j'y pense) depuis genre ... 10 ans ? C'est un peu à cause de ma fièvre Star Wars aussi, y'a une épidémie en ce moment. Et qu'est-ce que je peux contre les bruits des lasers et celui des Tie qui volent au dessus de ma tête hein ? L'ambiance sonore de ce jeu m'a complètement hypnotisé. Je sais pas ce qu'ils ont mis dans leur logiciel, mais c'est pas normal que je me laisse avoir comme ça !
Je sais pas encore si je vais le préco (mon porte-feuille m'arrête en ce moment, dans un élan de pouvoir... sans doute la Force), mais peut-être, allez savoir.