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La solution fulton

La solution fulton
Pierre
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Ça n’aura donc pas pris bien longtemps à l’ami Hideo pour se trouver un nouveau chez-lui. A peine officiellement sorti de congés chez Konami, Kojima a donc officialisé sa nouvelle idylle avec Sony qui, après Mizuguchi, Suzuki et Ueda, s’est donc spécialisé dans la dragouille de vieux devs japs qui réchauffent le cœur des vieux joueurs et journalistes nostalgiques.

Kojima a donc pris la tête de « Kojima Productions » (oui oui, comme chez Konami), un studio basé à Tokyo et qui ressemble étrangement à un groupe de J-Pop trendy entièrement financé par Sony et donc dédié à la productions d’exclusivités PlayStation.

Pas d’info sur le premier projet du studio, pas de news sur une éventuelle résurrection du partenariat avec Guillermo Del Toro, pas de rumeur de vieille licence à rebooter, rien de très croustillant à se mettre sous la dent en fait.
Tout ce qu’on sait, c’est que le studio staff massivement avec des postes ouverts à tous les étages et qu’une petite profession de foi de Kojima himself semble définir la culture du studio : donner du biscuit à l’Homo Luden, l’homme qui joue et qui commence par jouer et continuera de jouer quoi qu’il advienne.

Une philosophie qui rappelle étrangement celle de la Dreamcast et qui semble directement tenter de reconstruire du neuf sur les ruines du studio récemment fermé. Le message parle également de l’importance de la création, de l’évolution et de la nature ce qui pourrait tout à fait indiquer un jeu bac à sable encore plus ouvert que MGS V.
Ou il pourrait aussi s’agir d’un délire cocaïné dont Kojima a le secret.

Quoi qu’il en soit il a déjà bossé sur un pack collector de différentes babioles marquées du nouveau logo du studio, comme quoi quand il s’agit de repousser les limites des idées à la con on peut toujours lui faire confiance.


Pour Sony l’acquisition semble en tout cas être aussi bien motivée par un désir de ramener l’un des faiseurs de la PlayStation à la maison, que par un désir de ne pas laisser l’homme et son studio à la merci des gros chéquiers américains compte tenu de la vitesse à laquelle Amazon et Microsoft semblent dépenser ces derniers temps.
Parce que si MGS est globalement très loin d’un AC ou un COD en termes de ventes (5 millions pour Phantom Pain), la série a un impact démesuré dans la presse, propulsé par la renommée de son créateur et ses absurdités de scénario. Et la recherche du spotlight facile basé sur de la promesse future c’est exactement la stratégie de Sony depuis six mois.

C’est également une excellente nouvelle pour les joueurs : débarrassé de la pression intenable de Konami et son virage mobile, débarrassé de la licence Metal Gear dont il ne se dépatouillait plus depuis vingt ans, Kojima pourra se permettre tous les délires et toutes les audaces, supporté par une team moins préoccupée par les chiffres de réservation que par le buzz généré et les gros titres chez Kotaku.

Ce sera surtout l’occasion de voir ce qu’il y a réellement à tirer de ses idées une fois mises à nues et libres de tout fan service. Le vrai jugement du game designer en somme : le moment de savoir si Kojima donnera une fois de plus des leçons au monde entier ou si comme pour Itagaki il sera temps de tirer sa révérence et se fultonner ailleurs pour voir s’il y est.

En tout cas pour l'instant, dans son petit studio, c'est lui le Boss.

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