Comme tous les possesseurs de WiiU qui ne jouent pas à Splatoon, Gomo a acheté pour Noël Xenoblade Chronicle X, un JRPG anachronique qui semble mettre en joie les amateurs du genre.
Il va sans dire qu’amateur du genre je ne suis pas et qu’il m’a fallu rassembler tout mon courage pour suivre les explications du jeu, de son monde, son gameplay et son interface si obstinément japonais avant de littéralement m’écrouler de fatigue devant l’épuisement généré par l’idée de jouer à un tel titre pendant les 200h que dure l’aventure.
En revanche ce qui m’a fasciné c’est l’aspect méthodique avec lequel l’équipe du jeu s’est adonné à la construction d’un monde à la fois très exotique et cohérent où les mobs semblent vivre en marge du joueur qui débarque en touriste spatial.
On a beau me glisser à l’oreille que la faune est bien plus agressive avec les persos de bas level, il y a quelque chose de merveilleux à voir un jeu ne tournant pas uniquement autour du joueur mais servant de canevas hostile où le joueur devra laisser sa trace.
La promesse de l’aventurier qui doit appréhender son environnement avant de pouvoir y prendre ses marques est la même que celle qui nous captivait déjà dans Avatar : en plaçant le spectateur dans les bottes du personnage principal plein d’idées préconçues, Cameron arrivait à mieux le prendre subtilement par la main pour l’amener au final très exactement là où il voulait.
Et avec ses niveaux colorés, ses monstres bizarres, ses robots, Xenoblade offre une expérience d’Avatar nettement plus fine et intéressante que le tragique jeu d’Ubisoft de 2009, né de l’avortement d’un MMO ambitieux réhabilité à la hâte en shooter médiocre.
Ici, on a le cœur de l’expérience de gameplay d’un MMORPG, à la différence près qu’on y est… plutôt seul.
Mais le reste y est dans ses qualités comme ses horribles défauts, de la découverte d’univers gigantesques et ouverts, au loot intense, en passant par des missions fedex, des textures dégueulasses et des PNJs statiques.
Et comme pour n’importe quel MMO, la patience et résistance aux dialogues absurdes seront des vertus requises par quiconque souhaitera en voir le bout.
Mais au final la motivation intrinsèque du jeu reste de faire découvrir un univers étranger entier jusqu’à réussir à s’y retrouver, à s’y sentir à l’aise (en conduisant un gros robot) en mettant au passage une petite claque à tous les open worlds AAA qui prétendent proposer un monde entier et se vautrent comme des otaries bourrées à la bière avec des couloirs et des cartes ultra découpées où la progression se vit comme une balade dans les bois et non une lutte pour la survie.
Et pourquoi jouons-nous à des jeux de rôle sinon pour l’espoir de vivre une expérience unique dans un univers original qui en vaut la peine ?
Quand je me suis réveillé, Gomo m’a mis devant Halo 5 comme on colle un gosse diabétique devant les power rangers après une piqure d’insuline et l’univers dépeint y était incroyablement fade. Complet, compliqué, exotique, mais toujours installé dans un rail de montagne russe et jamais particulièrement menaçant, y compris durant les combats répétés contre le même boss tout au long des 6h que dure la campagne.
Évidemment il serait idiot de comparer Halo et Xenoblade sur un même plan, mais à l’époque de la sortie d’Avatar, de nombreux observateurs se sont fait un plaisir de descendre le film avant même sa sortie en soulignant combien le design semblait hérité de Halo. Aujourd’hui je me dis que c’est quand même sacrément dommage que le design de Halo ne soit pas plus hérité d’Avatar.
Tant pis, on se console avec Xenoblade en criant « ho-ho-ho » du haut de son mécha. Parce que c’est aussi ça l’esprit de Noël chez Gomo.
Il va sans dire qu’amateur du genre je ne suis pas et qu’il m’a fallu rassembler tout mon courage pour suivre les explications du jeu, de son monde, son gameplay et son interface si obstinément japonais avant de littéralement m’écrouler de fatigue devant l’épuisement généré par l’idée de jouer à un tel titre pendant les 200h que dure l’aventure.
En revanche ce qui m’a fasciné c’est l’aspect méthodique avec lequel l’équipe du jeu s’est adonné à la construction d’un monde à la fois très exotique et cohérent où les mobs semblent vivre en marge du joueur qui débarque en touriste spatial.
On a beau me glisser à l’oreille que la faune est bien plus agressive avec les persos de bas level, il y a quelque chose de merveilleux à voir un jeu ne tournant pas uniquement autour du joueur mais servant de canevas hostile où le joueur devra laisser sa trace.
La promesse de l’aventurier qui doit appréhender son environnement avant de pouvoir y prendre ses marques est la même que celle qui nous captivait déjà dans Avatar : en plaçant le spectateur dans les bottes du personnage principal plein d’idées préconçues, Cameron arrivait à mieux le prendre subtilement par la main pour l’amener au final très exactement là où il voulait.
Et avec ses niveaux colorés, ses monstres bizarres, ses robots, Xenoblade offre une expérience d’Avatar nettement plus fine et intéressante que le tragique jeu d’Ubisoft de 2009, né de l’avortement d’un MMO ambitieux réhabilité à la hâte en shooter médiocre.
Ici, on a le cœur de l’expérience de gameplay d’un MMORPG, à la différence près qu’on y est… plutôt seul.
Mais le reste y est dans ses qualités comme ses horribles défauts, de la découverte d’univers gigantesques et ouverts, au loot intense, en passant par des missions fedex, des textures dégueulasses et des PNJs statiques.
Et comme pour n’importe quel MMO, la patience et résistance aux dialogues absurdes seront des vertus requises par quiconque souhaitera en voir le bout.
Mais au final la motivation intrinsèque du jeu reste de faire découvrir un univers étranger entier jusqu’à réussir à s’y retrouver, à s’y sentir à l’aise (en conduisant un gros robot) en mettant au passage une petite claque à tous les open worlds AAA qui prétendent proposer un monde entier et se vautrent comme des otaries bourrées à la bière avec des couloirs et des cartes ultra découpées où la progression se vit comme une balade dans les bois et non une lutte pour la survie.
Et pourquoi jouons-nous à des jeux de rôle sinon pour l’espoir de vivre une expérience unique dans un univers original qui en vaut la peine ?
Quand je me suis réveillé, Gomo m’a mis devant Halo 5 comme on colle un gosse diabétique devant les power rangers après une piqure d’insuline et l’univers dépeint y était incroyablement fade. Complet, compliqué, exotique, mais toujours installé dans un rail de montagne russe et jamais particulièrement menaçant, y compris durant les combats répétés contre le même boss tout au long des 6h que dure la campagne.
Évidemment il serait idiot de comparer Halo et Xenoblade sur un même plan, mais à l’époque de la sortie d’Avatar, de nombreux observateurs se sont fait un plaisir de descendre le film avant même sa sortie en soulignant combien le design semblait hérité de Halo. Aujourd’hui je me dis que c’est quand même sacrément dommage que le design de Halo ne soit pas plus hérité d’Avatar.
Tant pis, on se console avec Xenoblade en criant « ho-ho-ho » du haut de son mécha. Parce que c’est aussi ça l’esprit de Noël chez Gomo.
Commentaires
N'empêche, quoiqu'on puisse dire sur les défauts du jeu, que tu cites avec la justesse qui te caractérise et sans détournement, j'ai presque jamais vu un jeu AAA avec un niveau de finition comme celui-ci et aussi agréable à jouer sans avoir la sensation irrévocable de m'ennuyer profondément au bout de la 60aine d'heures dépassées (et atteindre 60h déjà, c'est plutôt vachement rare et généreux). 100h de jeu, je m'amuse encore !!! Ca m'était pas arrivé depuis ... heu... 1999 ? J'exagère à peine ! La dernière fois ça devait être Morrowind ! Ouais bon ok, ça devait être 2002 du coup ! Ahah
Guys...
Aujourd'hui il y a une quête de l'expérience cinématographique à fond les ballons avec des milliards d'objets inutiles et des scripts absolument partout parce que les gens qui donnent le feu vert ne jouent que des démos fermées et attendent le même niveau de finition sur tout le jeu.
@Fléau: Le film fait pas loin de trois heures dans sa version BR alors que plusieurs suites sont prévues. C'est pas long au point de s'y endormir mais l'histoire aurait sans doute pu être raccourcie d'une bonne demie heure sans nuire à l'intrigue.
Si Avatar avait duré trente minutes de moins, on aurait ou taillé dans les multitudes de portes d'entrée pour que tous les publics puissent s'immerger ou dans des moments de pure poésie ou encore dans les instants où Cameron vient toucher du doigt le cycle cosmogonique.
Ça aurait été dommage de couper là-dedans juste parce que "ça peut être raccourci", Elephant ferait 10min sinon haha
En tout cas, je me questionne beaucoup plus sur la légitimité d'un JRPG de durer 200h que de celle de Cameron d'étaler son discours sur 3h.
Après je dis ça mais je n'ai jamais regardé en version longue, attendant de pied ferme la 3D.