> Le webcomics trop bien sapé

Autres motivations

Autres motivations
Pierre
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Pendant les fêtes, certains célèbrent des fêtes religieuses, d’autres passent du temps en famille, les plus forcenés profitent des vacances pour s’atteler aux corvées qu’ils n’ont pas eu le temps d’achever pendant l’année.

À Next-Gêne, on a fait les trois puisqu’on a rassemblé tout ce qui nous restait de courage pour se remettre à Destiny, et reprendre notre partie grosso modo là où on avait laissé le jeu il y a un an, après Noël.

Évidemment le trio infernal n’était plus du tout sur un pied d’égalité entre celui qui avait voulu voir un peu plus loin en solo et a du se refarcir les mêmes donjons avec du stuff un peu meilleur, celui qui a farmé le multi et qui a dû se faire des donjons trop faciles avec du stuff endgame et celui qui avait oublié jusqu’à l’existence même du jeu et qui devait ramer pour suivre les deux autres.
Qu’importe, de toute manière le jeu a radicalement changé depuis l’année dernière et offre désormais une « expérience 2.0 » qui ressemble enfin à un jeu terminé avec un suivi des quêtes bien plus logique (mais du coup aussi passablement buggué pour les joueurs de la première heure), un deuxième hub, des nouveaux lieux et tout un tas de saloperies annexes dont les subtilités de la fonction, l’utilité ou l’intérêt m’ont parfois échappé.

On a donc repris notre petit chemin sur mars (ho la belle rouge), sur venus (ho la belle verte), et le plus souvent dans des caves vaguement répétitives à enquiller du shoot abscons sur des ennemis devenus bien faiblards et à l’IA toujours aussi ras de pâquerettes.
Pendant environ 3h, puis on a fini le jeu.

Enfin on croit. Parce que c’est devenu loin d’être évident. Il y a effectivement une petite scène cinématique une minute trente qui se déclenche après avoir abattu un type pas commode. Mais comment dire ? Aucune révélation, aucune conclusion, même pas de cliffhanger, tout juste un PNJ qui offre une arme et la promesse qu’il y a « tellement plus » là dehors et que « toutes fins ne sont qu’un début » dans une de ces tirades écrites sur un reste de rouleau de PQ un soir de déprime avant de disparaître vers l’inconnu.

Bref, ça nous en a touché une sans faire bouger l’autre comme dirait le vieux sage, mais ce qui a disparu vers l’inconnu c’est surtout le contenu qu’il était possible de jouer avec la version vanilla du jeu. Passe encore l’absence de fin satisfaisante, si le jeu ne nous adressait pas un doigt géant quant à tout ce qui reste à faire dans l’univers par ailleurs plaisant.

Voyez, une fois le jeu terminé une première fois, le perso est à peu près au niveau 20-25 selon l’acharnement avec lequel vous avez farmé les quêtes idiotes avec un niveau de lumière quelque part entre 90 et 120. On peut donc oublier directement la plupart du stuff vendu à la citadelle qui demande un niveau 40, on peut aussi faire une croix sur les missions en mode difficile qui requiert un niveau de lumière 240.

Il reste bien les raids, supposés être le endgame un peu burné à six joueurs, sauf qu’il faut un niveau de lumière 130+ qui nécessite de repasser par la case quêtes à la con et surtout 5 potes (car pas de matchmaking) dans un jeu qui met un point d’honneur à n’être jouable que par escouades de trois personnes et qui ne dispose pas de moyen de communication plus étoffé que quatre emotes qui se battent en duel.

A moins de se trouver une passion pour la redite et le déjà-vu au point de refaire inlassablement les mêmes quêtes dans les mêmes environnements, les joueurs sont donc très rapidement poussés au NOUVEAU contenu, qui non seulement existe mais vous est craché à la gueule par l’interface à tous les coins de menu. Nouvelles maps, nouvelles missions, nouvelles quêtes, nouveaux modes, nouveau stuff… tout est là à portée de main, mais bien sûr bloqué derrière un petit bandeau coloré « hey, une extension quelconque est requise pour jouer à ce contenu ».

Gloups, stupeur dans la salle, personne n’a acheté le DLC. On ouvre alors le marché et on sort la calculette : Les trois extensions disponibles (sur les 5 prévues) sont disponibles en téléchargement en pack à 40€, ou bien en rachetant le jeu avec pour 70€, ou bien en achetant l’édition légendaire pour 90€ pour obtenir quelques bonus d’armes et objets. Évidemment il est possible de se tourner vers Amazon ou autres etaillers pour trouver des prix plus intéressants que sur les stores officiels mais l’extension n’est jamais vendue seule, il faut racheter le jeu avec pour un prix oscillant entre 40 et 55€ selon la plateforme.

Une espèce de hold-up pour 8 petites heures de contenu supplémentaire qui fait sacrément regretter d’avoir sauté sur le jeu plein tarif à sa sortie mais qui du coup rend beaucoup plus clair les intentions d’Activision avec cette licence : une espèce d’énorme vache à lait au long cours qui, à la manière d’un Star Wars chez Disney, devra faire du profit pendant longtemps. Trèèèès longtemps, quitte à aliéner les fans de la première heure.

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