Mes soirées du nouvel an sont célèbres dans le monde entier ou devraient l’être : on y mange des produits gras devant des documentaires animaliers sur les fonds marins avant de finir telle la baleine à bosse, échouée mais repue, devant un petit chef d’œuvre de la filmo de Jean-Claude Van Damme.
Avouons que c’est une perspective bien plus plaisante que la nuit Halo qui fut à mes weekends ce que puissance catch a été à la grille des programmes de RTL9 : une constante bigrement ringarde mais qu’on est toujours surpris d’accueillir avec un petit plaisir juvénile.
On y jouait déjà quand le FPS sur console c’était idiot à un Goldeneye prêt.
On y jouait aussi quand le reste du monde y jouait mieux que nous.
On y jouait encore quand les cool kids étaient sur COD et LOL.
Et visiblement on y joue toujours un peu quand les cool kids sont sur Minecraft et Destiny.
Les jeux ont changé, les développeurs ont changé, la musique a changé, la qualité du jeu en ligne a changé, les ventes ont changé, mais nous, bêtes comme des labradors en Août, on est restés et ça nous amuse toujours autant de rencontrer des inconnus décidés à nous pourrir nos nuits à travers des comportements aussi absurdes que ceux du documentaire sur les fonds marins.
Il y a le Bernard l’Hermite qui a trouvé sa coquille et s’y accroche à peu près autant qu’à son fusil pendant toute la partie. Recroquevillé dans sa bulle, il ne pointe le bout de son flingue que lorsque la menace est passée, qu’il est certain qu’il pourra faire son frag tranquillement. Il ne change évidemment pas de stratégie ni de spot de camping et se cogne méchamment que son nombre de mort flirte gentiment avec le triple de ses frags, le Bernard l’Hermite a trouvé sa voix et avec elle, une certaine forme de béatitude.
Il y a le requin bouledogue, la poubelle des mers que rien ne semble en mesure d’arrêter. Il navigue dans la map comme un Allemand en charentaises fourrées et avale tout ce qui a le malheur de lui passer devant le gosier. On peut évidemment tenter de lui tirer dessus, voire même de le prendre à revers, ce n’est que pour mieux voir le requin bouledogue se détourner temporairement de sa route et infliger une punition en règle. Son nom est en en haut du classement, son rang est celui de métaux précieux inconnus et on se demande toujours comment et pourquoi le matchmaking a jugé opportun de nous amener dans le même lobby que lui.
Il y a l’huitre, qui cultive sa perle avec patience et persévérance. Si un fusil de sniper, un fusil à pompe ou une arme lourde est sur la map, c’est au chaud dans les paluches de l’huitre qu’on pourra la trouver et attention pour la déloger il faudra y aller au couteau et ne pas avoir peur d’y laisser des doigts. Évidemment, privée de sa perle, l’huitre est molle, prompte à se rétracter à la moindre rencontre avec l’adversité et finit engloutie rapidement entre un jus de citron et une tranche de pain de seigle.
Sans doute une spécificité Haloesque, il y a la crevette mante qui semble s’être trompée de jeu. Elle ferait un malheur dans Punch Out ou Ready 2 Rumble, mais c’est dans un shooter qu’elle a décidé d’exercer ses talents pour la boxe. Peu importe les armes disponibles, peu importe la vie qu’il vous reste, peu importe si la distance le permet, la crevette mante a pour idée fixe de chercher le contact et ne sera satisfaite qu’après un tabassage en règle dans un allée sombre. C’est toujours un peu rageant mais il est une forme de courage que l’on se doit d’apprécier entre gentlemen de la crosse.
Plus déprimant, il y a le planctons sauvage, démuni, parfois en banc, qui joue de malchance et apparaît systématiquement devant les prédateurs de la partie alors qu’il n’est ni équipé, ni en mesure de riposter. Aléas du spawn malchanceux le plancton ne semble là que pour se faire bouffer tout cru par des gangs de requins légèrement gênés de frager aussi facilement. Mais Halo comme l'océan est un monde impitoyable et on n’est pas juste là pour la beauté des textures...
...à moins d’être un poisson-clown, qui eux n’ont l’air d’être là que pour le paysage. Le poisson clown se reconnait immédiatement : il traine au milieu des plantes vénéneuses aux scores stellaires, mais contrairement à ses coéquipiers il n’impressionne personne avec son casque rond et ses couleurs vives. C’est l’esthète de la bande de Pro-gamers wanabe qui a passé bien plus de temps à collectionner les pièces d’armures qu’à apprendre la topographie des maps. A vrai dire il s’en fout, il colle aux basques des tueurs et ça lui va très bien.
Enfin il y a les Anatifes, vieux crustacés inébranlables, accrochés à la coque du bateau, année après année, Halo après Halo, qui reviennent quoi qu’on leur fasse. Qui reviennent quoi qu’ils en disent. Ceux-là sont définitivement les pires, surtout quand ils ont épuisé leur stock de Van Damme.
Avouons que c’est une perspective bien plus plaisante que la nuit Halo qui fut à mes weekends ce que puissance catch a été à la grille des programmes de RTL9 : une constante bigrement ringarde mais qu’on est toujours surpris d’accueillir avec un petit plaisir juvénile.
On y jouait déjà quand le FPS sur console c’était idiot à un Goldeneye prêt.
On y jouait aussi quand le reste du monde y jouait mieux que nous.
On y jouait encore quand les cool kids étaient sur COD et LOL.
Et visiblement on y joue toujours un peu quand les cool kids sont sur Minecraft et Destiny.
Les jeux ont changé, les développeurs ont changé, la musique a changé, la qualité du jeu en ligne a changé, les ventes ont changé, mais nous, bêtes comme des labradors en Août, on est restés et ça nous amuse toujours autant de rencontrer des inconnus décidés à nous pourrir nos nuits à travers des comportements aussi absurdes que ceux du documentaire sur les fonds marins.
Il y a le Bernard l’Hermite qui a trouvé sa coquille et s’y accroche à peu près autant qu’à son fusil pendant toute la partie. Recroquevillé dans sa bulle, il ne pointe le bout de son flingue que lorsque la menace est passée, qu’il est certain qu’il pourra faire son frag tranquillement. Il ne change évidemment pas de stratégie ni de spot de camping et se cogne méchamment que son nombre de mort flirte gentiment avec le triple de ses frags, le Bernard l’Hermite a trouvé sa voix et avec elle, une certaine forme de béatitude.
Il y a le requin bouledogue, la poubelle des mers que rien ne semble en mesure d’arrêter. Il navigue dans la map comme un Allemand en charentaises fourrées et avale tout ce qui a le malheur de lui passer devant le gosier. On peut évidemment tenter de lui tirer dessus, voire même de le prendre à revers, ce n’est que pour mieux voir le requin bouledogue se détourner temporairement de sa route et infliger une punition en règle. Son nom est en en haut du classement, son rang est celui de métaux précieux inconnus et on se demande toujours comment et pourquoi le matchmaking a jugé opportun de nous amener dans le même lobby que lui.
Il y a l’huitre, qui cultive sa perle avec patience et persévérance. Si un fusil de sniper, un fusil à pompe ou une arme lourde est sur la map, c’est au chaud dans les paluches de l’huitre qu’on pourra la trouver et attention pour la déloger il faudra y aller au couteau et ne pas avoir peur d’y laisser des doigts. Évidemment, privée de sa perle, l’huitre est molle, prompte à se rétracter à la moindre rencontre avec l’adversité et finit engloutie rapidement entre un jus de citron et une tranche de pain de seigle.
Sans doute une spécificité Haloesque, il y a la crevette mante qui semble s’être trompée de jeu. Elle ferait un malheur dans Punch Out ou Ready 2 Rumble, mais c’est dans un shooter qu’elle a décidé d’exercer ses talents pour la boxe. Peu importe les armes disponibles, peu importe la vie qu’il vous reste, peu importe si la distance le permet, la crevette mante a pour idée fixe de chercher le contact et ne sera satisfaite qu’après un tabassage en règle dans un allée sombre. C’est toujours un peu rageant mais il est une forme de courage que l’on se doit d’apprécier entre gentlemen de la crosse.
Plus déprimant, il y a le planctons sauvage, démuni, parfois en banc, qui joue de malchance et apparaît systématiquement devant les prédateurs de la partie alors qu’il n’est ni équipé, ni en mesure de riposter. Aléas du spawn malchanceux le plancton ne semble là que pour se faire bouffer tout cru par des gangs de requins légèrement gênés de frager aussi facilement. Mais Halo comme l'océan est un monde impitoyable et on n’est pas juste là pour la beauté des textures...
...à moins d’être un poisson-clown, qui eux n’ont l’air d’être là que pour le paysage. Le poisson clown se reconnait immédiatement : il traine au milieu des plantes vénéneuses aux scores stellaires, mais contrairement à ses coéquipiers il n’impressionne personne avec son casque rond et ses couleurs vives. C’est l’esthète de la bande de Pro-gamers wanabe qui a passé bien plus de temps à collectionner les pièces d’armures qu’à apprendre la topographie des maps. A vrai dire il s’en fout, il colle aux basques des tueurs et ça lui va très bien.
Enfin il y a les Anatifes, vieux crustacés inébranlables, accrochés à la coque du bateau, année après année, Halo après Halo, qui reviennent quoi qu’on leur fasse. Qui reviennent quoi qu’ils en disent. Ceux-là sont définitivement les pires, surtout quand ils ont épuisé leur stock de Van Damme.
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