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Fable 2 Play

Fable 2 Play
Pierre
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Il parait que Fable existe aussi en Free to Play sous le nom de Fable Legends.
Enfin je dis ça, mais ce ne sont que supputations puisqu’il parait que Fable Legends est en beta fermée.
Et il est hautement improbable que l’on parle de la beta fermée de Fable Legends puisqu’il parait aussi que les gens qui sont dedans n’ont pas le droit de dire ce qu’ils ont vu.

On ne dira donc pas qu’on a un peu peur que Fable Legends soit un jeu d’action un poil bas du front développé visiblement à la va-vite pour démontrer les capacités de jeu en réseau entre la Xbox One et Windows 10.
On ne parlera pas du mapping du pad sacrément délirant (après tout qui irait mettre la défense sur le bumper droit ?), ou du level design peu inspiré avec sa succession de couloirs-arènes et parce que c’est finalement assez fidèle à la série, on ne relèvera pas le framerate anémique et la lourdeur du gameplay.

Quelqu’un de mieux informé pourrait sans doute parler des jacassements incessants des personnages joueurs ou non qui commentent absolument tout sans raison particulière autre que mettre en avant ces improbables accents britanniques. Ou même des émotes présentes en masse et qui bénéficient de leur menu dédié contrairement aux potions.

Mais le vrai cri du cœur viendrait certainement d’un fan de la série qui aurait bien du mal à reconnaitre la proposition de base d’un Fable à base de choix et de conséquences dans des niveaux instanciés où les mêmes mobs attaquent en boucle.

Celui-ci noierait son chagrin dans des mécaniques de coopération d’un classicisme désespérant qui repompe la sainte trinité tank/healer/DPS dans une coop à quatre invitant du même coup un des larrons à observer toute l’action d’assez loin.

Ce dernier, blasé de ses assauts mous du genou pourrait avoir envie de passer du côté obscur pour incarner le méchant de l’aventure et profiter du seul îlot d’innovation dans cet océan de conventions, las il serait sans doute vite lassé de la mécanique de tower defense sur le retour qui consiste principalement à ouvrir des portes et à poser des créatures sous formes de cartes (parce qu’un bon free-to-play post-hearthstone a forcément des cartes) jusqu’à ce que l’équipe de chez Jules d’en Face ait le bon goût de tester les racines de pissenlits.

Évidemment rien de tout ça ne fera revenir le bordel de Darkwood, le temple d’avo, les contrats de la guilde ou les passants qui cherchent la prononciation correcte de « Chasse Poulet » ou la conquête de l’immobilier par le fill de l’épée.

Ne laissons pourtant aucun doute à ce sujet : tout ce qui se trouve ou pas dans la beta fermée de Fable Legends est infiniment plus appréciable et respectueux de la licence que les infâmes Heroes et The Journey sortis sur 360.

Et c’est sans doute ça qui fait le plus mal à propos de Legends, pas la pauvreté de ses ambitions, la médiocrité de son exécution ou la sensation que le tout est évacué par la petite porte dans un modèle Free-to-Play assez pingre ; mais la certitude que c’est désormais le top du top de ce à quoi peut prétendre la série à une époque où Microsoft se félicite pourtant de la moindre saloperie qui fait un vague clin d’œil à son passé historique et n’hésite pas une seconde à aller déterrer du Battletoad ou du Crackdown.

Ou peut-être tout simplement que l’esprit de Fable n’a jamais été plus qu’une petite pantalonnade de plus dans la carrière d’un mythomane pathologique et que l’incapacité de Microsoft à recapturer ce qui en faisait la singularité est le manque de foi devant ce qui n’apparait pas dans un document de game design.

Et les récits de quelque chose qui aurait pu avoir existé mais dont l'absence de preuve confine au doute, c’est bien ce qui compose l’origine des légendes.

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