Demandez à une assemblée de joueurs qui gagne la guerre des consoles, vous entendrez des rires. Après les rires vous entendrez parler de la PS4.
Parce qu’avec pas loin de 40 millions de consoles vendues en moins de trois ans, c’est assez dur de contester le succès. On est un poil en dessous des ventes stellaires de la Wii, mais l’orientation nettement plus hardcore de la machine rend le succès bien plus admirable : Sony a réussi à imposer une console de gamer comme l’outil d’entertainment moderne incontournable.
Si vous demandez aux mêmes joueurs qui a perdu, il est finalement assez peu probable d’entendre parler de la WiiU. Après tout ça fait quatre générations de consoles que Nintendo est dans sa bulle en marge du reste du marché avec des technologies, des jeux et des cibles complètement différentes de ce après quoi Sony et Microsoft courent sans relâche.
Il en revanche presque certain que la Xbox One soit considérée comme le cuisant échec de cette génération. Toujours derrière, toujours en retard, minée par des idées débiles, des changements de politiques constants, un lineup qui semble usé avant même de sortir, la perte d’exclues et de la confiance des indés, la console est un cas d’école d’accident industriel et marketing. Avoir tant dominé la génération précédente et se ramasser autant avec celle-ci, c’est pas dieu possible.
Et tant pis si la console vend en réalité plus que la précédente, tant pis si Microsoft alignait un portfolio solide pendant que Sony faisait des promesses sur l’avenir l’année dernière, tant pis si l’équipe de Spencer a finalement bossé dur pour rattraper les bêtises de Don Mattrick : l’idée est là, implantée chez les joueurs, les développeurs, les journalistes et donc tous les gens qui comptent.
Voilà pourquoi on parle de dick move quand Microsoft s’achète l’exclusivité de Tomb Raider alors qu’on applaudit à deux mains quand Sony se paye Street Fighter V.
Voilà pourquoi on soupire quand Microsoft repack ses vieilles gloires alors qu’on lâche les awards quand Sony fait la même.
Et voilà pourquoi aujourd’hui on spécule sur l’abandon de la Xbox dans son ensemble quand Microsoft commence à mettre en place ses IPs sur PC.
Et cette vague de pessimisme ne fait qu’annoncer la difficulté que va rencontrer la xbox cette année : avec un prix qui va désormais être difficile à baisser d’avantage, avec des exclusivités moins nombreuses et moins excitantes que l’année dernière, avec la difficulté de trouver de nouvelles features comme la rétro-compatibilité, avec une PS4 plus forte que jamais et une NX qui se profile au loin, et même pas un petit Halo en embuscade pour flatter le joueur 360 dans le sens du poil, c’est comme si Microsoft avait déjà épuisé toutes ses cartouches.
Bien sûr une version slim, plus fine, équipée d’un SSD et d’un gros stockage sera sans doute annoncée à l’E3 pour donner un coup de fouet aux ventes et reprendre un peu de visibilité en magasins, bien sûr Gears of War 4 pourrait trouver un peu de traction sur le marché US et les ventes croisées avec Windows pourrait redorer vaguement le blason de la marque auprès de la superior race, mais je doute que tout cela suffise à enclencher la seconde vie qui avait été si incroyable pour la 360.
D’autant plus que la compatibilité annoncée avec windows 10 et ses applications semble toujours bien lointaine et la vague association avec Occulus Rift semble mal partie pour faire se déplacer les foules.
Le choix stratégique s’offrira alors aux ingénieurs en charge de la prochain génération : s’agira-t-il d’attendre de tenir un concept vraiment unique pour remettre une xbox dans tous les foyers mondiaux ou faudra-t-il au contraire briser le rythme de ces cycles trop longs et être à nouveau le premier à faire feu pour la génération suivante en coupant l’herbe sous le pied de Sony comme à l’époque de la 360 ?
Ou peut-être qu’effectivement la marque Xbox est amenée à devenir un éco-système agnostique qui vit dans le cloud comme Office, comme Cortana, comme Outlook, comme Skype et qui pourrait être installé sur un PC, un téléphone, une tablette ou une console de salon même concurrente. Qui sait ?
Parce qu’avec pas loin de 40 millions de consoles vendues en moins de trois ans, c’est assez dur de contester le succès. On est un poil en dessous des ventes stellaires de la Wii, mais l’orientation nettement plus hardcore de la machine rend le succès bien plus admirable : Sony a réussi à imposer une console de gamer comme l’outil d’entertainment moderne incontournable.
Si vous demandez aux mêmes joueurs qui a perdu, il est finalement assez peu probable d’entendre parler de la WiiU. Après tout ça fait quatre générations de consoles que Nintendo est dans sa bulle en marge du reste du marché avec des technologies, des jeux et des cibles complètement différentes de ce après quoi Sony et Microsoft courent sans relâche.
Il en revanche presque certain que la Xbox One soit considérée comme le cuisant échec de cette génération. Toujours derrière, toujours en retard, minée par des idées débiles, des changements de politiques constants, un lineup qui semble usé avant même de sortir, la perte d’exclues et de la confiance des indés, la console est un cas d’école d’accident industriel et marketing. Avoir tant dominé la génération précédente et se ramasser autant avec celle-ci, c’est pas dieu possible.
Et tant pis si la console vend en réalité plus que la précédente, tant pis si Microsoft alignait un portfolio solide pendant que Sony faisait des promesses sur l’avenir l’année dernière, tant pis si l’équipe de Spencer a finalement bossé dur pour rattraper les bêtises de Don Mattrick : l’idée est là, implantée chez les joueurs, les développeurs, les journalistes et donc tous les gens qui comptent.
Voilà pourquoi on parle de dick move quand Microsoft s’achète l’exclusivité de Tomb Raider alors qu’on applaudit à deux mains quand Sony se paye Street Fighter V.
Voilà pourquoi on soupire quand Microsoft repack ses vieilles gloires alors qu’on lâche les awards quand Sony fait la même.
Et voilà pourquoi aujourd’hui on spécule sur l’abandon de la Xbox dans son ensemble quand Microsoft commence à mettre en place ses IPs sur PC.
Et cette vague de pessimisme ne fait qu’annoncer la difficulté que va rencontrer la xbox cette année : avec un prix qui va désormais être difficile à baisser d’avantage, avec des exclusivités moins nombreuses et moins excitantes que l’année dernière, avec la difficulté de trouver de nouvelles features comme la rétro-compatibilité, avec une PS4 plus forte que jamais et une NX qui se profile au loin, et même pas un petit Halo en embuscade pour flatter le joueur 360 dans le sens du poil, c’est comme si Microsoft avait déjà épuisé toutes ses cartouches.
Bien sûr une version slim, plus fine, équipée d’un SSD et d’un gros stockage sera sans doute annoncée à l’E3 pour donner un coup de fouet aux ventes et reprendre un peu de visibilité en magasins, bien sûr Gears of War 4 pourrait trouver un peu de traction sur le marché US et les ventes croisées avec Windows pourrait redorer vaguement le blason de la marque auprès de la superior race, mais je doute que tout cela suffise à enclencher la seconde vie qui avait été si incroyable pour la 360.
D’autant plus que la compatibilité annoncée avec windows 10 et ses applications semble toujours bien lointaine et la vague association avec Occulus Rift semble mal partie pour faire se déplacer les foules.
Le choix stratégique s’offrira alors aux ingénieurs en charge de la prochain génération : s’agira-t-il d’attendre de tenir un concept vraiment unique pour remettre une xbox dans tous les foyers mondiaux ou faudra-t-il au contraire briser le rythme de ces cycles trop longs et être à nouveau le premier à faire feu pour la génération suivante en coupant l’herbe sous le pied de Sony comme à l’époque de la 360 ?
Ou peut-être qu’effectivement la marque Xbox est amenée à devenir un éco-système agnostique qui vit dans le cloud comme Office, comme Cortana, comme Outlook, comme Skype et qui pourrait être installé sur un PC, un téléphone, une tablette ou une console de salon même concurrente. Qui sait ?
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