Quand j’ai commencé à étudier le marketing,le CRM était très à la mode. C’était l'époque où n’importe quelle boite de consulting à la con voulait caser du “cloud” et du “big data” dans ses présentation autant qu’un curé pouvait en bénir et il n’a pas fallu bien longtemps pour qu’entre autres choses des petits malin se disent qu’on pourrait se servir de ça pour faire du Customer Relationship Management next-gen.
Autrement dit, que comme Amazon, n’importe quelle boite serait capable de proposer des offres personnalisés à ses clients sur la base d’une quantité astronomique de données brassées par des algorithmes façon Google qui en savent plus sur le péquin moyen qu’un anthropologue pendant son pot de départ. Que la pub traditionnelle et les petits coupons de réductions après 10 achats allaient devenir des promos taillées sur mesure, qu’après avoir acheté trois Assassin’s Creed le quatrième serait à moitié prix, qu’après avoir bouffé du Super Time Force, on aurait un petit 10% sur Below. Bref que les données collectées serviraient à booster les ventes de manière intelligente.
Sauf que dans les faits ça ne marche pas tout à fait aussi bien, entre les réglementations légales européennes, la difficulté d’obtenir des algorithmes cools à la Google et le manque d’infos clients façon Amazon, la plupart des business se sont retrouvé au mieux avec des outils bien trop chers par rapport à leurs besoin et au pire avec des solution complètement cassées qui spament leurs clients avec des infos frelatées (si vous recevez la newsletter Dailymotion, vous savez de quoi je parle).
Du coup c’était un peu la douche froide quand j’ai commencé à bosser et que j’ai découvert que le département CRM des gros éditeurs était essentiellement destiné à envoyer des emails manuellement. Et oui, une bonne vieille campagne de mailing façon taille unique pour quelque millions de gogos qui ont créé un compte. En bon utilisateur de Gmail qui se respecte je pensais que les newsletters étaient surtout des reliques du passé destinées à nourrir les filtres à spam et me suis un peu moqué de ces pratiques marketing directe autant que les gens qui les mettaient en place.
Monumentale erreur. Soit les gens sont toujours fans de leurs boites Yahoo, hotmail et consort; soit recevoir des tonnes de messages publicitaires leur plaît vraiment, après tout, on se fait des petites joies comme on peut, le fait est que les newsletters...marchent. Alors certes, le taux d’ouverture n’est pas glorieux, mais parmi ceux qui ouvrent, diantre que ça clique. Et que ça achète derrière ! Au point que les newsletters sont souvent jalousement partagées à couteaux tirés entre les différents chefs de produit : chacun voulant se garantir la plus belle part du gâteau pour montrer son trailer, annoncer son bonus de précommande ou ouvrir le téléchargement du dernier DLC en date. Il faut dire que dans leurs boites aux lettres, une fois passé la case du filtre à spam, il n'y a plus d'Adblock qui tienne, et ça pour un éditeur c'est assez priceless.
Et à ce petit jeu du mailing, Square-Enix est loin d’être mauvais. Il faut dire qu’avec son portfolio aussi cohérent que le scénario d’un Tomb Raider, le groupe a tout un tas de moyens pour piéger le joueur inattentif. Mobile, consoles, PC, Shooters US, RPG Japonais ou Teen game Français, on a tous une raison de tomber dans le piège de la newsletter Square-Enix.
Et bêtement on se fait avoir à cliquer sur les artworks pas trop dégueux des mails. Stupidement on termine devant la nouvelle vidéo de Deus Ex, les cascades de Just Cause 3 ou le Kickstarter de Fear Effect.
On a beau se dire que cette fois c’est la bonne, on se désinscrit, on fait l’erreur de cliquer et de finir tôt ou tard sur un site du groupe. Comme quoi, même sans cloud, même sans big data, il y a toujours des idiots sur qui les newsletters fonctionnent.
Même pour une boite gérée par un conseil canin.
Autrement dit, que comme Amazon, n’importe quelle boite serait capable de proposer des offres personnalisés à ses clients sur la base d’une quantité astronomique de données brassées par des algorithmes façon Google qui en savent plus sur le péquin moyen qu’un anthropologue pendant son pot de départ. Que la pub traditionnelle et les petits coupons de réductions après 10 achats allaient devenir des promos taillées sur mesure, qu’après avoir acheté trois Assassin’s Creed le quatrième serait à moitié prix, qu’après avoir bouffé du Super Time Force, on aurait un petit 10% sur Below. Bref que les données collectées serviraient à booster les ventes de manière intelligente.
Sauf que dans les faits ça ne marche pas tout à fait aussi bien, entre les réglementations légales européennes, la difficulté d’obtenir des algorithmes cools à la Google et le manque d’infos clients façon Amazon, la plupart des business se sont retrouvé au mieux avec des outils bien trop chers par rapport à leurs besoin et au pire avec des solution complètement cassées qui spament leurs clients avec des infos frelatées (si vous recevez la newsletter Dailymotion, vous savez de quoi je parle).
Du coup c’était un peu la douche froide quand j’ai commencé à bosser et que j’ai découvert que le département CRM des gros éditeurs était essentiellement destiné à envoyer des emails manuellement. Et oui, une bonne vieille campagne de mailing façon taille unique pour quelque millions de gogos qui ont créé un compte. En bon utilisateur de Gmail qui se respecte je pensais que les newsletters étaient surtout des reliques du passé destinées à nourrir les filtres à spam et me suis un peu moqué de ces pratiques marketing directe autant que les gens qui les mettaient en place.
Monumentale erreur. Soit les gens sont toujours fans de leurs boites Yahoo, hotmail et consort; soit recevoir des tonnes de messages publicitaires leur plaît vraiment, après tout, on se fait des petites joies comme on peut, le fait est que les newsletters...marchent. Alors certes, le taux d’ouverture n’est pas glorieux, mais parmi ceux qui ouvrent, diantre que ça clique. Et que ça achète derrière ! Au point que les newsletters sont souvent jalousement partagées à couteaux tirés entre les différents chefs de produit : chacun voulant se garantir la plus belle part du gâteau pour montrer son trailer, annoncer son bonus de précommande ou ouvrir le téléchargement du dernier DLC en date. Il faut dire que dans leurs boites aux lettres, une fois passé la case du filtre à spam, il n'y a plus d'Adblock qui tienne, et ça pour un éditeur c'est assez priceless.
Et à ce petit jeu du mailing, Square-Enix est loin d’être mauvais. Il faut dire qu’avec son portfolio aussi cohérent que le scénario d’un Tomb Raider, le groupe a tout un tas de moyens pour piéger le joueur inattentif. Mobile, consoles, PC, Shooters US, RPG Japonais ou Teen game Français, on a tous une raison de tomber dans le piège de la newsletter Square-Enix.
Et bêtement on se fait avoir à cliquer sur les artworks pas trop dégueux des mails. Stupidement on termine devant la nouvelle vidéo de Deus Ex, les cascades de Just Cause 3 ou le Kickstarter de Fear Effect.
On a beau se dire que cette fois c’est la bonne, on se désinscrit, on fait l’erreur de cliquer et de finir tôt ou tard sur un site du groupe. Comme quoi, même sans cloud, même sans big data, il y a toujours des idiots sur qui les newsletters fonctionnent.
Même pour une boite gérée par un conseil canin.
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