EA a ouvert l’E3 cette année encore et pour tout dire je pensais m’être trompé de stream tant la présentation tenait plus du plan machiavélique du méchant d’un James Bond, que de la conférence de presse d’un vendeur de jeux vidéo.
Tout commence avec Andrew Wilson, PDG actuel de la boite qui a déjà une sacrée gueule de méchant avec sa mâchoire carrée, son regard de tueur et sa raie gominée. On l’imagine se mordre l’intérieur des joues pour ne pas éclater dans un grand rire machiavélique quand il annonce tous ses nouveaux moyens de se rouler dans le pognon.
Puis le dispositif technique était digne d’un vilain avec un duplex LA-Londres du plus bel effet pour coordonner l’attaque mondiale : du Madden pour les ricains ; du FIFA pour les britishs et du Battlefield WW1 pour tout le monde.
Pour la présentation des jeux Star Wars, c’est la James Bond Girl qu’il ont sorti avec Jade Raymond en grande retourneuse de veste qui annonce ses plans de production de jeux Star Wars pour les vingt ans à venir.
On a évidemment eu droit à tout un défilé d’accents, Suédois, Américains, Britanniques comme seules les syndicats du mal savent en réunir et la mise en branle de gigantesques lan parties streamées sur Twitch réunissant acteurs qui payent leurs impôts et Youtubers opportunistes lors d’un troisième duplex des plus osés.
Le pic de l’excitation est évidemment l’intervention douteuse de Jamie Foxx et Zac Efron visiblement embarrassés par la question d’un brodude d’EA : « Are you guys pumped for tonight’s event ? ». Une demie seconde de reflexion et une goutte de sueur qui perle sur le front tels des jurés au procès d’Al Capone.
Mais si l’on devait n’en garder qu’un, le plus grand coup démoniaque d’EA cette année sera bien la manière d’annoncer ses jeux. Voyez-vous, si la tradition exigeait depuis la nuit des temps la création de trailers d’annonce 100% Bullshit destinés à marquer l’esprit des teenagers impressionnables tout en leur tendant un lien vers les précommandes, ici c’est un glorieux majeur qui est adressé à tous les fans de Star Wars et Mass Effect qui espéraient en voir un peu plus sur Andromeda, le nouveau Battlefront ou les futurs projets de Visceral et Respawn.
Il faudra se contenter de pseudo featurettes promotionnelles mélangeant acteurs et barbus travaillant sur leurs tablettes graphiques entrecoupées de grandes promesses quant à la qualité finale des productions dont on ne voit finalement que dalle.
Et attention, je suis le premier à penser qu’il est de bon ton de laisser les équipes de prod tranquille au lieu de les forcer à pondre des démos factices qui n’ont rien à voir avec le jeu et font perdre des mois de travail pour un résultat inquantifiable. Mais ici, au-delà de la vacuité évidente d’une conférence de non-annonces, il y a l’idée générale qu’EA ne sait pas du tout dans quelle direction aller et que ça ne les inquiète pas plus que ça.
Autrefois, on nous vendait un jeu star wars en nous expliquant à quel point il s’agissait du jeu Star Wars Ultime © ; à quel point l’équipe de développement avait mieux compris l’essence de ce qu’est Star Wars, et à quel point on a raison d’attendre ce jeu qui nous fera rêver avec la précision chirurgicale qui s’impose.
Aujourd’hui EA nous annonce la bouche en cœur qu’en plus des trois jeux existants qui continueront d’être pressés comme de juteux citrons, il y a quatre projets en chantier par autant de studios différents et plus si affinité, précisément parce que ce qui fait bicher les fans dans Star Wars, ils n’en ont aucune idée et qu’ils préfèrent ratisser large avec un shotgun que de rater la moindre cible.
Et la foule d’applaudir de toutes ses mains, et les gens d’exprimer leur joie que leur studio favori fasse un jeu pour leur licence favorite au lieu de s’étonner de se faire dessiner des cercles concentriques sur le portefeuille.
Mais j’imagine que c’est aussi là la plus grande qualité des méchants de James Bond : ne jamais être aussi charismatiques que lorsqu’ils expliquent à leurs victimes les détails de leurs plans démoniaques.
Tout commence avec Andrew Wilson, PDG actuel de la boite qui a déjà une sacrée gueule de méchant avec sa mâchoire carrée, son regard de tueur et sa raie gominée. On l’imagine se mordre l’intérieur des joues pour ne pas éclater dans un grand rire machiavélique quand il annonce tous ses nouveaux moyens de se rouler dans le pognon.
Puis le dispositif technique était digne d’un vilain avec un duplex LA-Londres du plus bel effet pour coordonner l’attaque mondiale : du Madden pour les ricains ; du FIFA pour les britishs et du Battlefield WW1 pour tout le monde.
Pour la présentation des jeux Star Wars, c’est la James Bond Girl qu’il ont sorti avec Jade Raymond en grande retourneuse de veste qui annonce ses plans de production de jeux Star Wars pour les vingt ans à venir.
On a évidemment eu droit à tout un défilé d’accents, Suédois, Américains, Britanniques comme seules les syndicats du mal savent en réunir et la mise en branle de gigantesques lan parties streamées sur Twitch réunissant acteurs qui payent leurs impôts et Youtubers opportunistes lors d’un troisième duplex des plus osés.
Le pic de l’excitation est évidemment l’intervention douteuse de Jamie Foxx et Zac Efron visiblement embarrassés par la question d’un brodude d’EA : « Are you guys pumped for tonight’s event ? ». Une demie seconde de reflexion et une goutte de sueur qui perle sur le front tels des jurés au procès d’Al Capone.
Mais si l’on devait n’en garder qu’un, le plus grand coup démoniaque d’EA cette année sera bien la manière d’annoncer ses jeux. Voyez-vous, si la tradition exigeait depuis la nuit des temps la création de trailers d’annonce 100% Bullshit destinés à marquer l’esprit des teenagers impressionnables tout en leur tendant un lien vers les précommandes, ici c’est un glorieux majeur qui est adressé à tous les fans de Star Wars et Mass Effect qui espéraient en voir un peu plus sur Andromeda, le nouveau Battlefront ou les futurs projets de Visceral et Respawn.
Il faudra se contenter de pseudo featurettes promotionnelles mélangeant acteurs et barbus travaillant sur leurs tablettes graphiques entrecoupées de grandes promesses quant à la qualité finale des productions dont on ne voit finalement que dalle.
Et attention, je suis le premier à penser qu’il est de bon ton de laisser les équipes de prod tranquille au lieu de les forcer à pondre des démos factices qui n’ont rien à voir avec le jeu et font perdre des mois de travail pour un résultat inquantifiable. Mais ici, au-delà de la vacuité évidente d’une conférence de non-annonces, il y a l’idée générale qu’EA ne sait pas du tout dans quelle direction aller et que ça ne les inquiète pas plus que ça.
Autrefois, on nous vendait un jeu star wars en nous expliquant à quel point il s’agissait du jeu Star Wars Ultime © ; à quel point l’équipe de développement avait mieux compris l’essence de ce qu’est Star Wars, et à quel point on a raison d’attendre ce jeu qui nous fera rêver avec la précision chirurgicale qui s’impose.
Aujourd’hui EA nous annonce la bouche en cœur qu’en plus des trois jeux existants qui continueront d’être pressés comme de juteux citrons, il y a quatre projets en chantier par autant de studios différents et plus si affinité, précisément parce que ce qui fait bicher les fans dans Star Wars, ils n’en ont aucune idée et qu’ils préfèrent ratisser large avec un shotgun que de rater la moindre cible.
Et la foule d’applaudir de toutes ses mains, et les gens d’exprimer leur joie que leur studio favori fasse un jeu pour leur licence favorite au lieu de s’étonner de se faire dessiner des cercles concentriques sur le portefeuille.
Mais j’imagine que c’est aussi là la plus grande qualité des méchants de James Bond : ne jamais être aussi charismatiques que lorsqu’ils expliquent à leurs victimes les détails de leurs plans démoniaques.
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