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Test de fond

Test de fond
Pierre
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Il parait que la Switch est sortie.
Alors ok, il y a des pubs à la téloche, il y a les panneaux rupture de stock dans les Fnac, il y a les articles à droite à gauche.
Mais malgré le faisceau d’indices je n’ai toujours pas vu la bête, je n’ai toujours pas croisé d’heureux possesseur en chair et en os et je me demande s’il ne s’agirait pas là d’une sorte de large canular qui aurait mal tourné.

Mes amis qui jouent à Zelda le font sur WiiU. Les autres se tamponnent de Nintendo depuis que leur Wii première du nom prend la poussière sur une étagère ou dans une cave humide.

J’entends parler d’Horizon, beaucoup. J’entends des histoires de Resident Evil, un peu. Ça s’émerveille çà et là de l’annonce de Destiny 2.
Mais lorsqu’il s’agit de discuter Switch les regards se perdent dans le vide, les épaules se haussent et l’intérêt se dissipe un peu.
« On attendra la baisse de prix » ; « j’ai peur que ce ne soit pas assez puissant » ; « ça manque encore un peu de jeux », les réactions sont aussi enthousiastes que lorsqu’on cause impôts.

Il faut dire que la Switch a aussi un arrière-goût de pas tout à fait fini. L’offre jeux est effectivement loin de casser des briques, mais rares sont les consoles à arriver avec une brouette de killer-apps exclusives. En revanche lancer une console en 2017 sans fonctions multimedia, sans navigateur web, sans Netflix et sans grande plateforme en ligne, c’est assez singulier et d’autant plus étrange que le format tablette de la bête se prêtait excessivement bien à une androidification des fonctions et menus.

Du coup, une fois qu’on a parlé de Zelda (en bien), de 1-2-Switch (en mal) et de Bomberman (non sans mentionner la Saturn) il ne reste qu’à spéculer sur Mario Kart 8 deluxe et à quel point on y a déjà joué sur WiiU et à deviser sur Splatoon 2 dont la gloire me passe toujours un peu au-dessus de la tête.

Est-ce parce qu’il n’y a réellement rien à dire d’intéressant que la presse s’est mise en tête de sauter sur le moindre bout d’info à deux balles avec la taille des jeux sur la mémoire interne, avant de glisser de manière opportuniste sur les problèmes machine ou logiciels au moment du lancement.

Et puis une chose en entrainant une autre, les scandales eux-mêmes se révélant un peu creux et convenus, on est dirigés de manière complètement surréaliste vers un débat tout à fait sérieux autour du goût que peuvent avoir les cartouches de jeux Switch.

Tests en situation, conjectures variées, réponse officielle de Nintendo, on atteint un niveau de non-sens qui, je l’espère, restera dans les annales comme un monument de vent brassé sans raison.

Ou peut-être que le goût des cartouches restera comme l’info la plus importante autour de la sortie d’une machine qui a bien du mal à exciter son monde justement parce qu’elle a bien du mal à comprendre son époque.
Avec un peu de chance les mises à jour successives dérouleront le tapis à un Nintendo rajeuni qui entre pleinement dans l’ère moderne avec un produit évolutif en phase avec les joueurs de toutes générations.

Faute de quoi ce sera surtout le symbole qu’en 2017, Nintendo est ce fabricant qui mise gros sur les cartouches au goût dégueulasse.

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