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Le mot magique

Le mot magique
Pierre
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Le bundle en question était un petit combo Insanely Twisted Shadow Planet, Mark of the Ninja, et trois autres jeux que j'ai complètement oublié depuis car très probablement jamais installés.
Mine de rien on a là deux des plus importantes caractéristiques de ces dernières années.
Plus que la HD, plus que les écrans 3D et bien plus que le motion control, les achievements et les bundles ont vraiment influencé nos petites habitudes de joueurs.

Le premier par sa propension à nous faire exécuter des routines idiotes, remplir des challenges hardos, jouer des parties sinon des jeux entiers sans autre motivation que de faire grimper un petit score proprement inutile.
C'est idiot, je sais que c'est idiot, tout le monde sais que c'est idiot, mais c'est quand même accrocheur. Et parce qu'il suffit qu'on nous tende un petit défi pour qu'une irrésistible envie de le remplir se profile.
Ça doit avoir trait à la taille de nos pénis, non ? Il faudrait comparer des statistiques d'achievements pour savoir si les filles sont aussi enclines à chopper les succès, à montrer leurs (bons) résultats, à faire étalage de leur skillz.

Le deuxième par son habilité a avoir introduit des comportements impulsifs et irrationnels dans l'achat de jeux. Les jeux vidéo sont chers, ils l'ont toujours été et si la presse spécialisée est si florissante sur ce créneau, c'est d'abord pour répondre à un besoin des consommateurs de réduire leur incertitude. Vais-je en avoir pour mes 70€ avec le dernier Call of Duty ? Vais-je autant aimer FIFA 2014 que FIFA 2013 ? Le nouveau Final Fantasy est-il un "bon investissement" ?
Voilà pourquoi la presse JV n'est qu'un vaste guide d'achat plus ou moins objectif qualifiant les jeux en se basant sur des critères les plus spécifiques possibles : durée de vie, nombre de joueurs simultanés, framerate moyen…
Mais si les jeux ne s'achètent plus qu'au quart de leur prix de marché, voire moins, si pour une poignée d'euros on a 5-10-20 jeux, et surtout-surtout si le tout n'est disponible qu'un temps limité alors toute cette montagne de rationalisme s'écroule sous le bon vieux mécanisme des soldes qui nous font acheter des chaussures trop petites ou des tshirts trop larges, qui nous font voir des films de réalisateurs que l'on ne supporte pas ou manger des plats que l'on déteste.

Une mode initiée par Steam et ses potes de la vente dématérialisée, reprise depuis par tous ceux qui ont envie de faire un peu de buzz facile sur du back-catalogue qui vend mal, y compris sur le xbox live réputé plus cher que n'importe quel retailer.

Si quelqu'un a encore des doutes sur les mamelles de la prochaine génération de console, laissez-moi vous éviter la lecture de Pachter et Gameblog : l'avenir sera fait de chievos et de braderies.
Et quand vous aurez débloqué des chievos pour avoir dépensé votre pognon dans les braderies, vous saurez que vous êtes vraiment passé à la next-gen

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