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Le million !

Le million !
Pierre
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Ahh les lineup de lancement de nouvelles consoles. C'est toujours un moment de franche rigolade, un défilé de jeux torchés rapidement, de portages un peu honteux et d'exercices "faciles" comme des jeux de sport ou de course.
Et là de toute évidence, la PS4 et la Xbox One n'ont, pour une fois, pas déçues avec la crème de la crème des jeux de lancement un peu moisis.

La Playstation d'abord avec son Killzone Shadowfall qui n'a pas eu l'air d'emballer les foules avec son game design plan plan et ses scripts mous du genou. Il y a aussi Knack, petit jeu de plateforme inventé pour l'occasion, mais visiblement pas bien inspiré et beaucoup trop difficile.
La meilleure exclue semble être Resogun, un petit shoot'em up circulaire PSN dont je n'avais pas entendu parler avant la semaine dernière et développé par les finlandais derrière le très bon Outland. Un bon petit jeu à n'en point douter, un fer de lance de la next-gen ? Pas vraiment.

La Xbox One fait un peu la même et il semble bien loin le temps des Halo, des Oddworld et des Rallisport, on côtoie plutôt les Perfect Dark Zero cette année avec un Dead Rising 3 et un Killer Instinct en petites formes et surtout un Crimson Dragon au ras des pâquerettes numériques malgré toutes les œillades appuyées à la nostalgie Panzer Dragoon.

On se retrouve donc pour les deux consoles avec un top composé des cuvées 2013 de NBA 2K, FIFA, COD, Battlefield, Assassin's Creed et Need for Speed qui assurent le minimum syndical (des bumps visuels) pour la conversion.

Prévisible, prévu, attendu, mais un peu décevant quand même pour la presse et les consommateurs pour qui la joie d'avoir un nouveau jouet un peu avant Noël ne dure qu'un temps. Alors Sony d'annoncer l'arrivée de Towerfall en version ++ et Microsoft de mettre en avant la compatibilité avec son Skydrive.
M'enfin, j'imagine que si les gens n'avaient envie que de jeux Ouya et d'extension pour dropbox ils n'auraient pas lâché 500€ dans des consoles de jeu. Du moins pas le million d'Américains à qui Sony se vante d'avoir vendu une PS4 en 24h (spoil alert : il s'agit en fait de l'accumulation de 6 mois de pre-order, mais chuut c'est pas aussi vendeur !).

Du moins, ceux d'entre eux qui peuvent effectivement jouer à la console, parce que là encore, comme d'habitude au lancement d'une console, les défauts de fabrication et autres pannes sont partagés sur le net, traqués par les détracteurs, décuplés par les trolls et repris par les journalistes JV. Et là encore, autant casser le suspens tout de suite : oui il y a un pourcentage de fail. Oui certaines PS4 montrent des signent inquiétants de non boot, oui les pads semblent s'user plus vite qu'à la normale, et oui l'erreur vidéo de la led bleu clignotante rappellera des souvenirs douloureux aux possesseurs de 360 ayant subie le Red Ring of Death. Soit tous ceux qui avaient acheté leurs 360 avant 2008.

Là encore rien de neuf sous le soleil, les first-movers sont aussi ceux qui essuient les plâtres, toutes sortes de plâtres, aucun doute que dès vendredi la One aura, elle aussi, droit à ses complaintes et reproches, à ses mises au micro-onde et ses coups de batte de baseball.

Parce que société de consommation 2.0 ou pas, un launch de console c'est avant tout un beta-test grandeur nature où chaque béta-testeur est aussi content de payer 500€ pour débuguer un système.

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