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Dans la foulée

Dans la foulée
Pierre
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Voilà voilà, après la folie WhatsApp, voilà que mardi dernier, Zuckerberg est arrivé chez Oculus comme un chien dans un jeu de quilles en annonçant le rachat pour deux milliards de dollars de la start-up californienne et surtout de son hype autour de la réalité virtuelle.

Avec un tel prix on tient plus de la proposition de parrain de la silicon valley que de la négociation acharnée. D'ailleurs je ne comprends pas pourquoi autant de journalistes se sont trouvés surpris que la transaction ait été torchée en trois jours. Quel est le temps de la réflexion acceptable quand on vous tend un chèque de deux milliards ? Une semaine ? Un mois ?

Le temps de penser à ses backers peut-être ? Stupides backers qui n’ont visiblement pas compris qu’ils faisaient un don à Oculus et qu’il était couru d’avance que leur pognon ne servirait qu’à développer juste assez pour se faire racheter sans avoir droit à une miette de compensation, même pas l’offre du nouveau kit de développement DK2 qui leur est proposé pour la bagatelle de 350$ parce que why the fuck not?

Une bonne leçon a retenir pour tous les potentiels backers compulsifs, puisqu'après un précédent pareil, il parait clair que les serials investisseurs de tous poils vont se ruer sur tous les projets Kickstarter un tant soit peu réalistes. Bon pour la notoriété du site qui passe allègrement dans le camp mainstream désormais, au temps pour les gens qui adhéraient encore au rêve de petit producteur de projets de rêves.

Quoi qu’il en soit, Oculus et son rift deviennent donc partie intégrante de Facebook, et dire que ça ne plaît pas aux fans serait sous-estimer très légèrement le cas si l’on en croit les diverses réactions un brin excessives, mais pourtant tellement familières dans le monde mature du jeu vidéo.

Mais que reprochent ces gens à l’opération au fait ? Que Facebook c’est le mal tout d’abord, ce qui est compréhensible et parfaitement rationnel avec des sociétés comme Microsoft, Google ou l’armée américaine dans le business. Que Facebook en veut à nos informations personnelles ensuite, parce qu’il est clair qu’aucune société de jeu vidéo ne stock nos infos, ni même ne les laisse fuiter dans la nature de temps à autres. Que Facebook n’est pas une entreprise de jeux vidéo à l’origine, pas comme Sony et ses chaines hi-fi, Microsoft et ses systèmes d’exploitation ou Nintendo et ses cartes à jouer. Que Facebook n’a d’ailleurs jamais trempé dans le jeu et n’est en aucun cas la plateforme de jeux sociaux number ouane.

Alors ok, je comprends que Facebook est loin de l’image cool de Valve et que ses incursions dans le jeu vidéo n’étaient pas particulièrement destinées à viser les hardcore gamers jusqu’ici. Mais ne peut-on pas accorder le bénéfice du doute avant de mettre le feu ?
La puissance financière de Facebook au service de la mise à niveau de la technologie ne devrait-elle pas justement ravir les fans de la réalité virtuelle qui sort enfin de sa niche de développeurs de garage ?
Et quand bien même l’Oculus devait être le décevant cheval de Troie pour une intégration sociale de Facebook comme on l’en accuse aujourd'hui, cela lancera au moins la concurrence, la saine concurrence qui fait qu’aujourd’hui Sony a son propre casque, que demain Microsoft, Valve, Google et d’autres se doteront sans nul doute de leur propre version du concept.

Un qui doit regretter de ne pas attirer l’attention de Facebook c’est bien Microsoft, qui a une fois de plus jeté un petit froid corpo sur sa division xbox lors de la première conférence sur le futur du groupe. Une bien belle keynote expliquant une vision d’un monde où Microsoft pourrait redevenir le leader et qui excluait totalement le domaine grand public au profit de solutions de cloud, d'apps de productivités et de suite office comme solution par abonnement disponible sur toutes les plateformes possibles et imaginables à commencer par les produits Apple et Google.
Cette semaine, une nouvelle conférence est censée se tenir sur le futur de Windows en particulier. Peut-être à ce moment là en apprendrons-nous plus sur ce dont seront fait nos ordinateurs de demain, et peut être même sur la manière dont ils interagiront avec nos consoles de jeu, téléphones ou casques de réalité virtuelle, à moins qu’on n’assiste à la renaissance du trombone word, va savoir.

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