Je ne vais pas ajouter ma pierre à l’édifice, non je ne vais pas jeter un énième pavé dans la marre ou produire ma goutte d’eau pour l’océan.
Mais en fait si un peu quand même.
Donc ce Juillet 2013, IG Magazine va s’arrêter. Je ne vais pas pleurer, je ne vais pas maudire, c’est aussi en partie de ma faute, je n’ai jamais acheté ce mag, je l’ai lu plusieurs fois au travail ou chez des amis, mais je n’ai jamais ressenti le besoin de l’acheter.
Pourtant ça m’emmerde.
Pas comme la disparition de Joypad, Consoles+, JVM (ah non, ils sont revenus eux), que je lisais étant (plus) jeune. Non, ça c’était la disparition normale de dinosaures qui n’ont pas voulu évoluer.
Ça m’emmerde parce que IG mag était le seul élément de la presse spécialisée JV qui avait compris qu’avec cette petite chose appelée Internet, la bonne veille structure News/Previews/Reviews avait autant de sens dans la presse papier qu’un manuel d’instruction dans un jeu EA.
IG magazine n’était pas fondamentalement différent d’autres magazines, il était écrit par des gens passionnés et parfois passionnants sur des sujets de jeu vidéo finalement pas forcément novateurs (Aujourd’hui on va parler des RPG !), mais il était hors du temps, défiant la sortie prochaine ou passée d’un gros hit, il se contentait de rassembler des textes, articles, interviews de manière thématique sans nécessairement devoir se plier au calendrier imposé par un éditeur de jeu.
Et attention, je dis ça en qualité de n°3 dans l’axe du mal d’une boite de jeu, c'est-à-dire que je pense qu’il n’y a aucun mal à ce que les PR cherchent à gagner de la couverture média, c’est la raison même de leur travail. En revanche le business model choisi par le gros de la presse spé en ligne (à savoir contenu gratos, et de la pub, donc besoin de clic) ne peut que favoriser une lutte pour l’info qui tue, avoir le dernier contenu, au plus tôt et tant pis si ça veut dire s’asseoir sur son analyse ou publier un article quand on n’a rien de pertinent, quitte à faire de l’humour à ce sujet.
D’après le Syndicat National du Journalisme, le rôle de la presse consiste (entre autres) à hiérarchiser son information et le journalisme ne devrait jamais se confondre avec communication. Pourtant il suffit de jeter un œil aux unes des magazines avant la sortie d’un AAA ou voir à quel point les différentes conférences de Microsoft et Sony (pourtant éminemment commerciales) sont signalées en amont par la presse pour comprendre que les journalistes JV n’en sont pas vraiment.
Mais bon, j’imagine qu’on a la presse qu’on mérite et que se débarrasser de quelques guignols qui hurlent très fort et remettre notre confiance entre les mains de ceux qui s'autorisent un brin de recul et d'esprit critique sans avoir peur de froisser quelques vieux pôtes ou de perdre leurs coupettes de champagne, c'est avant tout un travail de lecteurs.
Mais en fait si un peu quand même.
Donc ce Juillet 2013, IG Magazine va s’arrêter. Je ne vais pas pleurer, je ne vais pas maudire, c’est aussi en partie de ma faute, je n’ai jamais acheté ce mag, je l’ai lu plusieurs fois au travail ou chez des amis, mais je n’ai jamais ressenti le besoin de l’acheter.
Pourtant ça m’emmerde.
Pas comme la disparition de Joypad, Consoles+, JVM (ah non, ils sont revenus eux), que je lisais étant (plus) jeune. Non, ça c’était la disparition normale de dinosaures qui n’ont pas voulu évoluer.
Ça m’emmerde parce que IG mag était le seul élément de la presse spécialisée JV qui avait compris qu’avec cette petite chose appelée Internet, la bonne veille structure News/Previews/Reviews avait autant de sens dans la presse papier qu’un manuel d’instruction dans un jeu EA.
IG magazine n’était pas fondamentalement différent d’autres magazines, il était écrit par des gens passionnés et parfois passionnants sur des sujets de jeu vidéo finalement pas forcément novateurs (Aujourd’hui on va parler des RPG !), mais il était hors du temps, défiant la sortie prochaine ou passée d’un gros hit, il se contentait de rassembler des textes, articles, interviews de manière thématique sans nécessairement devoir se plier au calendrier imposé par un éditeur de jeu.
Et attention, je dis ça en qualité de n°3 dans l’axe du mal d’une boite de jeu, c'est-à-dire que je pense qu’il n’y a aucun mal à ce que les PR cherchent à gagner de la couverture média, c’est la raison même de leur travail. En revanche le business model choisi par le gros de la presse spé en ligne (à savoir contenu gratos, et de la pub, donc besoin de clic) ne peut que favoriser une lutte pour l’info qui tue, avoir le dernier contenu, au plus tôt et tant pis si ça veut dire s’asseoir sur son analyse ou publier un article quand on n’a rien de pertinent, quitte à faire de l’humour à ce sujet.
D’après le Syndicat National du Journalisme, le rôle de la presse consiste (entre autres) à hiérarchiser son information et le journalisme ne devrait jamais se confondre avec communication. Pourtant il suffit de jeter un œil aux unes des magazines avant la sortie d’un AAA ou voir à quel point les différentes conférences de Microsoft et Sony (pourtant éminemment commerciales) sont signalées en amont par la presse pour comprendre que les journalistes JV n’en sont pas vraiment.
Mais bon, j’imagine qu’on a la presse qu’on mérite et que se débarrasser de quelques guignols qui hurlent très fort et remettre notre confiance entre les mains de ceux qui s'autorisent un brin de recul et d'esprit critique sans avoir peur de froisser quelques vieux pôtes ou de perdre leurs coupettes de champagne, c'est avant tout un travail de lecteurs.
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