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If it bleeds, we can sell it

If it bleeds, we can sell it
Pierre
1 commentaire
On a déjà dit tout le bien qu’on pense des cross-overs, pourtant Alien vs. Predator, le pire du pire de ce qu’on puisse faire en termes de cross-over a donné lieu à un bon petit jeu de Rebellion en 1999 qui arrivait non seulement à mixer plutôt efficacement les univers mais surtout à mettre en place trois gameplay différents et cohérents au sein d’un même jeu.

Le jeu a fait un carton, engendré une suite, des extensions, un reboot merdique et tout un tas de portages louches sur tous les formats possibles et imaginables.
Bref autant dire qu’on pensait bien le Predator mort et enterré pour tout ce qui touche aux jeux vidéo.

C’était sans compter sur la propension d’Activision à racheter absolument tout et n’importe quoi avec un seul objectif : renforcer son Call of Duty. On a donc eu la joie cette semaine d’apprendre l’intégration de la bête au prochain DLC de khallauffe afin de compléter l’offre du mode extinction.

Je pense qu’on aurait tous préféré voir débarquer Arnold, ses muscles et son accent mais il faut reconnaître que dans un cas comme dans l’autre, la cible actuelle doit n’avoir aucune idée de ce que peut bien être Predator ou de quelle film il peut bien provenir.

Il y a quelques années, ce type de partenariat aurait au moins pu se révéler funky avec l’intégration du guest aux autres jeux de la boite, Spider-man ayant bien été intégré à Tony Hawk Pro Skater à l’époque de la sortie du phénoménal épisode sur psx.

Aujourd'hui, puisque les seules licences restantes sont Skylanders, dédié aux gosses, et les jeux Blizzard qui ont eux-mêmes leur propre cross-over, je pense qu’on peut se brosser des caméos du monstre à dreads, à moins que les petits plaisantins de Bungie n’acceptent de l’intégrer à Destiny.

Alors peut-être qu’il s’agit d’un mal pour un bien, qu’en intégrant CoD, le Predator continue d’exister dans une modélisation honnête et avec un framerate respectable, pas comme ce pauvre Rambo, autre icône du cinéma d’action des 80s qui a terminé cette année dans une espèce de bouse dont le trailer a suffit à forger un nouveau mythe du portage-navet que l’on croyait pourtant disparu.

Il y avait pourtant tant à faire avec une licence qui mêle gros bras, Autrichiens, Carl Weathers, jungle, guerre, extra-terrestres badass et lutte à poil dans la boue. Non ?

J’imagine qu’ubi aimerait beaucoup que les nostalgiques de l’époque Predator se rabattent sur des choses comme Far Cry Blood Dragon. Mais de l’humour à base de wink wink dans des cinématiques en gros pixels ne peuvent suffire à prétendre récupérer ce que des génies comme McTiernan arrivaient à créer derrière des concepts fumeux destinés à amadouer studios et spectateurs.
Désormais, les concepts fumeux restent, mais sans grandes idées pour les soutenir que ce soit au niveau de la mise en scène ou du gameplay.

Mais j’imagine aussi qu’à l’heure où le Predator ne sera plus connu comme l'alien qui a pas vraiment une gueule de porte-bonheur mais comme un second couteau de Call of Duty, ça n’a pas grande importance.

Commentaires

  • Fleau | Dernière modification :
    T'as réussi à me déprimer pour la soirée !

    (mais faut voir ce que nous pousse à faire la nostalgie quand même, j'ai terminé l'AvP 360 sans trop me forcer car... Ben... Alien... Predator... Putain, c'est con quand même, mais ça marche le fanservice)

    (et FC3BD je le trouve cool, moi, ça fait du bien de voir un jeu en couleur, où on arrache des cybercœurs et où les mitrailleuses ne surchauffent pas)