Warframe m’a fait de l’œil bien avant d’être dispo. En juin 2005 pour être précis, sous forme de demo téchnique présentée à l’E3. C’était magnifique, c'était next-gen, c’était de l’infiltration, encore très en vogue après MGS2 et il y avait de la sci-fi et des vaisseaux.
Bref, grosse désillusion évidemment trois ans plus tard quand le jeu sort finalement sous forme d’un TPS gris prenant place sur Terre de nos jours. Après la claque Gears of War, le jeu ne remue pas les foule et même l’Australie s’en protège sous le fallacieux prétexte de la violence.
Grosse désillusion encore quatre ans plus tard quand le concept original revient encore, mais cette fois sous la forme d’un F2P PC.
Aujourd’hui le jeu en est à sa version 14.5 quand même et a eu droit à ses portages PS4 fin 2013, puis Xbox One avec un timing parfait une semaine avant la sortie de Destiny.
J’ai quand même pris la peine de tenter ma chance, ne serait-ce que pour saluer les types à l’origine du trailer qui m’avait tant fait rêver il y a pas loin de dix ans, qu’ils soient encore chez Digital Extremes ou non d’ailleurs.
Et de la peine, le jeu en donne effectivement pas mal en imposant le téléchargement puis l’installation de huit bons gigas (fast play, connait pas…), puis le téléchargement et l’installation du dernier patch, puis la création d’un compte dédié au jeu (qui au moins n’impose pas le Xbox Live Gold) puis l’arrivée laborieuse dans tuto mou du genou qui se révèle assez nécessaire pour comprendre un mapping de pad assez farfelu et surtout pour choisir ses armes en passant parmi des séries de trois posées sur une caisse.
Ce que le tuto n’explique pas complètement en revanche c’est que ce choix est définitif et que changer d’arme se fera à la sueur d’un grinding intensif ou en investissant quelques euros à la boutique.
Une fois le tuto torché, on est propulsé assez littéralement vers un menu bien dégueulasse directement importé du PC, ne passez pas par la case interface console et perdez 20% de vos joueurs potentiels au passage.
Rien n’a été réellement songé pour une utilisation au pad: les infos sont dispersées aux quatre coins de l’écran, il est nécessaire de déplacer physiquement son personnage dans un vaisseau ridiculement petit (et sacrément moche) en se cognant à peu près partout au passage, et surtout la partie inférieure gauche de l’écran est mangée par un chat textuel immonde.
Pendant mes quelques heures de jeu j’ai vu des mecs implorer des coéquipiers pour faire la mission X ou Y (sans doute celle contenant le drop qui les intéresse pour changer d’arme), des mecs demander comment changer d’arme parce qu’ils ont récupéré un arc, des gens parler de Destiny (beaucoup), des gens dire à quel point le jeu les laisse de marbre et un certain Ibrahimovicdu92 dire qu’il attend FIFA15 avec grande impatience (et petite orthographe).
Après avoir farmé les premières missions en solo et presque laissé tomber une expérience molle et frustrante, j’ai du faire une mauvaise manip, parce que je me suis retrouvé dans une espèce de matchmaking avec trois types inconnus qui exhibaient tous fièrement la même skin (celle par défaut dans l’écran du choix) et qui fonçaient tête baissée vers l’objectif.
Et tout le fun du jeu m’est alors apparu très clairement.
Même sans discuter, même sans discuter d'un quelconque plan, tout se met en place très rapidement, le tank sort ses grosses armes (enfin les trois tanks de l’équipe), le furtif sort sa lame (enfin, j’ai appuyé sur le bouton de mêlée) et les pirouettes, hackage d’alarmes et bains de sang se sont enchaîné avec une vitesse et une fluidité étonnamment agréables.
Ici pas de marche insensée dans des niveaux vides façon borderlands, on rentre dans le vif (ouais, le lard) du sujet rapidement, on s’entraide et on relève les feignasses ayant eu le mauvais goût de se faire descendre.
Enfin ça c’est dans la théorie. Dans la pratique j’étais bien trop occupé à vider le moindre coffre, hacker la moindre armoire et faire les poche du moindre corps oublié par mes collègues pour vraiment croiser du monde hostile.
À chaque fin de mission, le rituel était le même, à savoir trois dudes qui patientent dans la zone d’extraction pendant que je me bourre les poches de pesos bien mal acquis avant l’affichage d’un tableau récap sans appel : j’avais de loin le moins de frags, mais aussi le plus d’objets, argent et améliorations amassées.
Et c’est toute la beauté de ce Warframe : les consoleux n’ont pas encore compris qu’on ne refuse jamais le moindre objet dans un free to play. Mais par acquit de conscience, déformation professionnel et fourbe occasionnel, je n’ai pas voulu les spoiler, il découvriront le twist sur leur relevé de comptes.
Bref, grosse désillusion évidemment trois ans plus tard quand le jeu sort finalement sous forme d’un TPS gris prenant place sur Terre de nos jours. Après la claque Gears of War, le jeu ne remue pas les foule et même l’Australie s’en protège sous le fallacieux prétexte de la violence.
Grosse désillusion encore quatre ans plus tard quand le concept original revient encore, mais cette fois sous la forme d’un F2P PC.
Aujourd’hui le jeu en est à sa version 14.5 quand même et a eu droit à ses portages PS4 fin 2013, puis Xbox One avec un timing parfait une semaine avant la sortie de Destiny.
J’ai quand même pris la peine de tenter ma chance, ne serait-ce que pour saluer les types à l’origine du trailer qui m’avait tant fait rêver il y a pas loin de dix ans, qu’ils soient encore chez Digital Extremes ou non d’ailleurs.
Et de la peine, le jeu en donne effectivement pas mal en imposant le téléchargement puis l’installation de huit bons gigas (fast play, connait pas…), puis le téléchargement et l’installation du dernier patch, puis la création d’un compte dédié au jeu (qui au moins n’impose pas le Xbox Live Gold) puis l’arrivée laborieuse dans tuto mou du genou qui se révèle assez nécessaire pour comprendre un mapping de pad assez farfelu et surtout pour choisir ses armes en passant parmi des séries de trois posées sur une caisse.
Ce que le tuto n’explique pas complètement en revanche c’est que ce choix est définitif et que changer d’arme se fera à la sueur d’un grinding intensif ou en investissant quelques euros à la boutique.
Une fois le tuto torché, on est propulsé assez littéralement vers un menu bien dégueulasse directement importé du PC, ne passez pas par la case interface console et perdez 20% de vos joueurs potentiels au passage.
Rien n’a été réellement songé pour une utilisation au pad: les infos sont dispersées aux quatre coins de l’écran, il est nécessaire de déplacer physiquement son personnage dans un vaisseau ridiculement petit (et sacrément moche) en se cognant à peu près partout au passage, et surtout la partie inférieure gauche de l’écran est mangée par un chat textuel immonde.
Pendant mes quelques heures de jeu j’ai vu des mecs implorer des coéquipiers pour faire la mission X ou Y (sans doute celle contenant le drop qui les intéresse pour changer d’arme), des mecs demander comment changer d’arme parce qu’ils ont récupéré un arc, des gens parler de Destiny (beaucoup), des gens dire à quel point le jeu les laisse de marbre et un certain Ibrahimovicdu92 dire qu’il attend FIFA15 avec grande impatience (et petite orthographe).
Après avoir farmé les premières missions en solo et presque laissé tomber une expérience molle et frustrante, j’ai du faire une mauvaise manip, parce que je me suis retrouvé dans une espèce de matchmaking avec trois types inconnus qui exhibaient tous fièrement la même skin (celle par défaut dans l’écran du choix) et qui fonçaient tête baissée vers l’objectif.
Et tout le fun du jeu m’est alors apparu très clairement.
Même sans discuter, même sans discuter d'un quelconque plan, tout se met en place très rapidement, le tank sort ses grosses armes (enfin les trois tanks de l’équipe), le furtif sort sa lame (enfin, j’ai appuyé sur le bouton de mêlée) et les pirouettes, hackage d’alarmes et bains de sang se sont enchaîné avec une vitesse et une fluidité étonnamment agréables.
Ici pas de marche insensée dans des niveaux vides façon borderlands, on rentre dans le vif (ouais, le lard) du sujet rapidement, on s’entraide et on relève les feignasses ayant eu le mauvais goût de se faire descendre.
Enfin ça c’est dans la théorie. Dans la pratique j’étais bien trop occupé à vider le moindre coffre, hacker la moindre armoire et faire les poche du moindre corps oublié par mes collègues pour vraiment croiser du monde hostile.
À chaque fin de mission, le rituel était le même, à savoir trois dudes qui patientent dans la zone d’extraction pendant que je me bourre les poches de pesos bien mal acquis avant l’affichage d’un tableau récap sans appel : j’avais de loin le moins de frags, mais aussi le plus d’objets, argent et améliorations amassées.
Et c’est toute la beauté de ce Warframe : les consoleux n’ont pas encore compris qu’on ne refuse jamais le moindre objet dans un free to play. Mais par acquit de conscience, déformation professionnel et fourbe occasionnel, je n’ai pas voulu les spoiler, il découvriront le twist sur leur relevé de comptes.
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