Il se dit que Kyoto a été choisie comme ville impériale pour sa situation idéale, entourée de trois montagnes et d’un fleuve, la ville est isolée, difficile à prendre.
Et plus j’essaye de comprendre Nintendo et plus il me semble que l’isolation y est la principale source de décisions.
Il doit falloir être en mesure de faire abstraction de son environnement compétitif pour ne pas voir les grandes tendances, pour ne pas suivre la course à la techno et pour lancer ses propres versions de réseaux sociaux en 2016.
Évidemment dans un petit monde tout nombriliste qui passe son temps à benchmarker tout ce qui peut l’être et où chaque demi bout d’idée se retrouve copié, disséqué et réintroduit dans toutes les franchises du moment, ça peut avoir du bon de marcher en vase clos.
Ça permet notamment de s’affranchir de la mode, des fans, de la concurrence et de faire sa propre marque comme un aveugle qui s’élance en haut d’une piste de ski. De temps en temps ça donne la Wii, la 3DS, les Amiibo et autres concepts en or.
De temps en temps ça donne la WiiU, la Virtual Boy ou Devil’s Third, comme quoi on peut pas gagner à tous les coups.
Et parfois on tape un peu tard : 15 ans après le lancement du club Nintendo, alors même que Sony et Microsoft distribuent des jeux gratuits à leurs abonnés autant qu’un curé peut en bénir, Big N vient enfin de finaliser son approche d’un programme de fidélité moderne et ubiquitaire sous la forme de My Nintendo, un site censé unifier les services de fidélité en ligne de la boite sous une interface unique.
Missions, récompenses, quiconque a déjà utilisé un programme de fidélité sera en terrain connu.
Ou pas, si l’on considère que le site utilise trois monnaies différentes (Miitomo, Platine et Or), quatre moyens de s’identifier et une interface qui nécessite un mini didacticiel typique des F2P passant par l’achat de la tirelire à points (!).
Au final c’est très Nintendo : ça fait du bruit, ça joue de la musique, ça gigote dans tous les sens, il y a des sous-menus dont on peine à comprendre l’utilité pendant que certaines primes de récompenses mériteraient clairement un sous-menu afin par exemple de ne pas prendre 3 lignes pour afficher les 6 variantes du même réservoir Splatoon.
Mais au-delà de l’apparente maladresse de l’expérience utilisateur, My Nintendo offre de vrais jeux pour WiiU et 3DS, dont le fameux Zelda Picross, ainsi que des accessoires pour habiller ses Miis dans le plus pur style Xbox Live. Et mine de rien comparé à ce que le shop de fidélité offrait avant, c’est quand même un sacré pas en avant.
Du coup on peut aussi se pencher sur l’intérêt du bousin pour Nintendo. Pourquoi vouloir se lancer aujourd’hui sur un créneau qui ne les a jamais intéressé jusqu’à présent ? Un petit tour sur le site et un coup d’œil aux multiples redirections vers Miitomo ne laissent pas place au doute : toute l’opération ne semble être qu’un vaste cheval de Troie destiné à convertir les joueurs hardcore vers les franges les plus casuals des apps mobiles. Et à l’occasion, introduire l’univers plus hardcore aux joueurs casuals de l’app.
Autrement dit, il y a derrière My Nintendo la volonté de créer une plateforme qui surplombe certes tous les achats WiiU et 3DS, mais également toute l’activité mobile. Et si la NX est effectivement une hybridation de machine portable et de salon qui tourne sous Android, alors My Nintendo lui serait un temple en ligne où les joueurs pourront y comparer leurs points et s’investir un peu plus dans l’écosystème maison comme des joueurs de Patchinko obsédés par le son des billes qui s’écoulent le long de la machine.
Parce que même à Kyoto, même derrière les montagnes et les fleuves, il y a quand même des salles de Patchinko.
Et plus j’essaye de comprendre Nintendo et plus il me semble que l’isolation y est la principale source de décisions.
Il doit falloir être en mesure de faire abstraction de son environnement compétitif pour ne pas voir les grandes tendances, pour ne pas suivre la course à la techno et pour lancer ses propres versions de réseaux sociaux en 2016.
Évidemment dans un petit monde tout nombriliste qui passe son temps à benchmarker tout ce qui peut l’être et où chaque demi bout d’idée se retrouve copié, disséqué et réintroduit dans toutes les franchises du moment, ça peut avoir du bon de marcher en vase clos.
Ça permet notamment de s’affranchir de la mode, des fans, de la concurrence et de faire sa propre marque comme un aveugle qui s’élance en haut d’une piste de ski. De temps en temps ça donne la Wii, la 3DS, les Amiibo et autres concepts en or.
De temps en temps ça donne la WiiU, la Virtual Boy ou Devil’s Third, comme quoi on peut pas gagner à tous les coups.
Et parfois on tape un peu tard : 15 ans après le lancement du club Nintendo, alors même que Sony et Microsoft distribuent des jeux gratuits à leurs abonnés autant qu’un curé peut en bénir, Big N vient enfin de finaliser son approche d’un programme de fidélité moderne et ubiquitaire sous la forme de My Nintendo, un site censé unifier les services de fidélité en ligne de la boite sous une interface unique.
Missions, récompenses, quiconque a déjà utilisé un programme de fidélité sera en terrain connu.
Ou pas, si l’on considère que le site utilise trois monnaies différentes (Miitomo, Platine et Or), quatre moyens de s’identifier et une interface qui nécessite un mini didacticiel typique des F2P passant par l’achat de la tirelire à points (!).
Au final c’est très Nintendo : ça fait du bruit, ça joue de la musique, ça gigote dans tous les sens, il y a des sous-menus dont on peine à comprendre l’utilité pendant que certaines primes de récompenses mériteraient clairement un sous-menu afin par exemple de ne pas prendre 3 lignes pour afficher les 6 variantes du même réservoir Splatoon.
Mais au-delà de l’apparente maladresse de l’expérience utilisateur, My Nintendo offre de vrais jeux pour WiiU et 3DS, dont le fameux Zelda Picross, ainsi que des accessoires pour habiller ses Miis dans le plus pur style Xbox Live. Et mine de rien comparé à ce que le shop de fidélité offrait avant, c’est quand même un sacré pas en avant.
Du coup on peut aussi se pencher sur l’intérêt du bousin pour Nintendo. Pourquoi vouloir se lancer aujourd’hui sur un créneau qui ne les a jamais intéressé jusqu’à présent ? Un petit tour sur le site et un coup d’œil aux multiples redirections vers Miitomo ne laissent pas place au doute : toute l’opération ne semble être qu’un vaste cheval de Troie destiné à convertir les joueurs hardcore vers les franges les plus casuals des apps mobiles. Et à l’occasion, introduire l’univers plus hardcore aux joueurs casuals de l’app.
Autrement dit, il y a derrière My Nintendo la volonté de créer une plateforme qui surplombe certes tous les achats WiiU et 3DS, mais également toute l’activité mobile. Et si la NX est effectivement une hybridation de machine portable et de salon qui tourne sous Android, alors My Nintendo lui serait un temple en ligne où les joueurs pourront y comparer leurs points et s’investir un peu plus dans l’écosystème maison comme des joueurs de Patchinko obsédés par le son des billes qui s’écoulent le long de la machine.
Parce que même à Kyoto, même derrière les montagnes et les fleuves, il y a quand même des salles de Patchinko.
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