Mon père est toujours plus ou moins en train de m’expliquer à quel point j’ai tort de ne pas m’intéresser à mon plan de retraite. Malgré le fait que j’ai encore une bonne trentaine d’années avant d’atteindre un âge légal de départ pour la belote qui sera, n’en doutons pas, encore bien rehaussé d’ici là.
Ça finit toujours par me faire rire et d’un haussement d’épaules je retourne jouer aux gendarmes dans un jeu de voleurs et à leveler tel un Sisyphe légèrement attardé.
Mais c’est OK, parce que ce que je touche ne se transforme pas en or.
Ceux qui auraient eu tout intérêt à préparer leur retraite en revanche, ce sont les développeurs indépendants. Et en tout cas certains auraient certainement gagné à s’inspirer de la technique suédoise, parce que ce qu’on a vu cette semaine, c’est ce bon vieux Notch qui a donné une fessée magistrale à tous les gens qui pensaient avoir bien réussi dans le milieu.
Il n’a pas été communiqué combien Notch et les autres co-fondateurs de Mojang allaient recevoir dans leurs petites poches personnelles, mais je pense que c’est une somme tellement ridiculement importante que toute tentative de représenter le pactole se révélerait futile.
Disons simplement que c’est le prix des projets. Comme dans tous les projets, n’importe quels projets. Siroter du mojito sur une île pour le restant de sa vie en étant réveillé tous les matins par un Ara rouge qui siffle le pont de la rivière Kwaï ou financer un programme d’exploration de l’espace et sans doute tout ce qu’on peut trouver entre les deux.
Notch dit ne pas être un CEO, il vient pourtant de se nommer gestionnaire de sa colossale fortune et ce n’est pas forcément une sinécure.
Mais au moins, comme il le dit, il est débarrassé d’une partie de la pieuvre qu’il a créée, plus de gestion de communauté pénible, plus ces millions de regards insistants par-dessus son épaule à chaque fois qu’il commence à travailler sur quelque chose qui l’intéresse et non quelque chose demandé par les clients.
Non tout ça désormais, c’est le problème de Microsoft qui estime avoir fait l’affaire du siècle et pouvoir récupérer ses deux milliards et demi d’ici Mars 2016 avant d'enchaîner sur du profit potentiel. Et très sincèrement, je souhaite aux gens derrière cette décision d’avoir raison, d’avoir réussi leurs calculs et d’avoir considéré tous les facteurs.
Parce que sortir en une fois le PIB du Burundi pour se payer une quarantaine de Suédois nerdys et deux licences de jeu, c’est plutôt couillu, notamment pour une boite qui vient de se débarrasser de 18 000 collaborateurs parfois très proches du jeu vidéo et qui est en train de chercher à se réinventer avec autant d’assurance qu’un manchot empereur sur la banquise.
Mais après tout peut-être qu’ils savent très bien ce qu’ils font; Tycho de Penny Arcade met en garde les observateurs n’ayant pas la chance d’avoir des marmots contre la sous-estimation de l’acquisition. Car ce que Microsoft a acheté est finalement moins une entreprise de jeux vidéo qu’une génération entière d’enfants qui vivent, mangent et respirent Minecraft à longueur de journée.
Pour cette frange de population qui doit sans doute se demander si les Lego ont toujours été un produit dérivé de leur jeu favori, il ne doit pas y avoir beaucoup de marques avec un impact aussi important.
Et Microsoft a bien raison de choyer cette tranche de la population. Ce sont bien eux qui payeront nos retraites.
Ça finit toujours par me faire rire et d’un haussement d’épaules je retourne jouer aux gendarmes dans un jeu de voleurs et à leveler tel un Sisyphe légèrement attardé.
Mais c’est OK, parce que ce que je touche ne se transforme pas en or.
Ceux qui auraient eu tout intérêt à préparer leur retraite en revanche, ce sont les développeurs indépendants. Et en tout cas certains auraient certainement gagné à s’inspirer de la technique suédoise, parce que ce qu’on a vu cette semaine, c’est ce bon vieux Notch qui a donné une fessée magistrale à tous les gens qui pensaient avoir bien réussi dans le milieu.
Il n’a pas été communiqué combien Notch et les autres co-fondateurs de Mojang allaient recevoir dans leurs petites poches personnelles, mais je pense que c’est une somme tellement ridiculement importante que toute tentative de représenter le pactole se révélerait futile.
Disons simplement que c’est le prix des projets. Comme dans tous les projets, n’importe quels projets. Siroter du mojito sur une île pour le restant de sa vie en étant réveillé tous les matins par un Ara rouge qui siffle le pont de la rivière Kwaï ou financer un programme d’exploration de l’espace et sans doute tout ce qu’on peut trouver entre les deux.
Notch dit ne pas être un CEO, il vient pourtant de se nommer gestionnaire de sa colossale fortune et ce n’est pas forcément une sinécure.
Mais au moins, comme il le dit, il est débarrassé d’une partie de la pieuvre qu’il a créée, plus de gestion de communauté pénible, plus ces millions de regards insistants par-dessus son épaule à chaque fois qu’il commence à travailler sur quelque chose qui l’intéresse et non quelque chose demandé par les clients.
Non tout ça désormais, c’est le problème de Microsoft qui estime avoir fait l’affaire du siècle et pouvoir récupérer ses deux milliards et demi d’ici Mars 2016 avant d'enchaîner sur du profit potentiel. Et très sincèrement, je souhaite aux gens derrière cette décision d’avoir raison, d’avoir réussi leurs calculs et d’avoir considéré tous les facteurs.
Parce que sortir en une fois le PIB du Burundi pour se payer une quarantaine de Suédois nerdys et deux licences de jeu, c’est plutôt couillu, notamment pour une boite qui vient de se débarrasser de 18 000 collaborateurs parfois très proches du jeu vidéo et qui est en train de chercher à se réinventer avec autant d’assurance qu’un manchot empereur sur la banquise.
Mais après tout peut-être qu’ils savent très bien ce qu’ils font; Tycho de Penny Arcade met en garde les observateurs n’ayant pas la chance d’avoir des marmots contre la sous-estimation de l’acquisition. Car ce que Microsoft a acheté est finalement moins une entreprise de jeux vidéo qu’une génération entière d’enfants qui vivent, mangent et respirent Minecraft à longueur de journée.
Pour cette frange de population qui doit sans doute se demander si les Lego ont toujours été un produit dérivé de leur jeu favori, il ne doit pas y avoir beaucoup de marques avec un impact aussi important.
Et Microsoft a bien raison de choyer cette tranche de la population. Ce sont bien eux qui payeront nos retraites.
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